La maladie résulte d’une altération dans un tissu correspondant à une difficulté de l’organisme individuel à s’adapter de façon créative et transformatrice à de nouvelles situations environnementales

Georges Canguilhem La connaissance de la vie 1965

L’absence total de stress c’est la mort

Hans Selye

I – La réalité du stress

« Stress » vient du mot latin stringere qui signifie « serré », « lier » et qui a donné naissance aux verbes « étreindre » et « détresse »

C’est en France, en 1930, que l’endocrinologue Hongrois Hans Selye (1907-1982), le père fondateur du stress le défini comme un syndrome général d’adaptation  qui correspond à l’ensemble des réactions physiologiques de l’organisme a un agent stresseur en général physique comme par exemple le froid, le bruit.

Dés les années 1950 le stress quitte le domaine exclusif de la biologie pour devenir une réalité psychosociale. Le stress correspond d’avantage à l’ensemble des agressions et des réactions individuelles  en tenant compte de la dimension psychique et émotionnelle. Le stress passe du domaine physique au domaine de la psychologie donc pour les médecins au second plan. Dans la deuxième partie de sa vie Hans Selye dans son livre «  le stress de la vie » l’évoque comme « un changement brutal survenant dans les habitudes d’une personne, jusque là équilibrée et susceptible de déclencher un bouleversement dans sa structure psychique et somatique. »

Actuellement, il refait  surface  en médecine grâce à la neuro-imagerie et à l’immunologie. Il devient une émotion psychique qui peut se « voir » dans le cerveau et même en modifier la structure et qui a de réels effets physiques dans le corps.

Le fait que le stress (et toutes les émotions qui s’y associent) rende malade et en particulier favorise les maladies cardiovasculaires est une notion relativement récente. Depuis longtemps le lien entre le corps et l’esprit est une évidence pour les médecines ancestrales et intégratives.

Certains événements marquants ont été déterminants pour que le stress soit considéré comme une maladie a part entière.

  •  Le jour du tremblement de terre de Los Angeles le 17 janvier 1994, le taux d’infarctus explose  même dans les populations qui n’étaient pas directement concernées par le séisme
  • La mortalité CV augmente chez les supporters lors d’évènements sportifs majeurs en particulier quand leur équipe favorite est perdante.

Le graphique suivant indique en rouge l’incidence des IDM et des morts subites lors de la coupe du monde de football en Allemagne en 2006. Les pics correspondent aux matchs les plus importants ; finales et demi finales.

 

  • Le syndrome de Tako-Tsubo décrit il y 25 ans au Japon qui correspond a un pseudo infarctus survenant chez les femmes ménopausées après un choc émotionnel violent (tsunami, prise d’otage…).
  •  Plus récemment, une équipe d’une clinique cardiologique a Toulouse a observée une explosion avec une augmentation de 180% du taux d’infarctus journalier durant les 3 jours suivant les attentats du Bataclan a Paris. A l’arriver dans l’unité de soin intensif, les patients déclaraient avoir commencé à ressentir leur douleur thoracique devant la télévision…

Une étude de plus grande ampleur à l’échelle nationale a été mise en route et les premiers résultats devraient être publiés d’ici quelques mois.

A chaque fois c’est l’hyperadrénergie (libération de facteurs pro coagulants et pro inflammatoires) sur une  pathologie cardiovasculaire préexistante et méconnue qui est responsable de ces brutales décompensations.


 

Le stress est une réaction physiologique d’adaptation de l’organisme à un changement contraignant.

Le but est de maintenir l’homéostasie c’est a dire l’équilibre de l’organisme donc du  corps et du psychisme. Si cette adaptation ne se fait pas, que l’équilibre entre le milieu intérieur (l’homme) et le milieu extérieur (la nature) est rompu alors le risque est la mort physique et/ou psychique. Le stress est toujours une réaction psychique et  physique mais l’agent stresseur ne peut être que physique (le froid par exemple) ou psychique (peur d’être en retard a un rendez vous).

Mais si le stress est une réaction d’adaptation salvatrice pour la survie de l’espèce il n’est pas prévu  pour maintenir un bon état de santé.

Le but du stress est la survie mais pas forcement le maintien d’un bon état de santé et encore moins d’un bien être.

Le retentissement du stress, sur le système cardiovasculaire ne se limite pas à la pathologie coronaire.

Dés 2008, le Pr Joël Dimsdale (psychiatre de San Diego auteurs de nombreuses publications sur le sujet), a rappelé que le stress jouait un rôle important également dans l’insuffisance cardiaque, les AVC, les troubles du rythme, et les pathologies thromboemboliques (phlébite et embolie pulmonaire).

– Les stress aigue et chronique sont arythmogènes que se soit au niveau supra et ventriculaire et que c’est probablement la colère qui est l’émotion la plus a risque de mort subite.

– Stress, syndrome d’épuisement, dépression peuvent participer à la constitution d’une insuffisance cardiaque ou être a l’origine de décompensation et d’hospitalisation.

– le rôle des facteurs psychosociaux est peu connu dans la maladie thromboembolique veineuse mais pourtant bien documentée. A noter que le stress a tendance a déstabilisé le niveau de décoagulation des patients sous anti-vitamines K (INR).

– Les facteurs psychologiques (stress et dépression) peuvent être responsable de pathologies artérielles périphériques comme l’augmentation des épaisseurs vasculaire (en particulier en cas de stress au travail chez les sujets < 40 ans), les AVC, l’artérite des membres inferieurs et même les anévrismes de l’aorte abdominale.

On peut différencier le bon stress et le mauvais stress.

Le bon stress est une réaction physiologique aigue et passagère. Il nous oblige a nous protéger (comme éviter un accident de voiture) et n’est pas délétère pour l’organisme que ce soit sur le corps ou le psychisme.

Le mauvais stress peut se définir comme une sur adaptation inefficace.

Les modifications dans l’organisme sont alors chroniques. Le mauvais stress épuise nos ressources physiques et mentales. Il peut être directement responsable d’une maladie ou favoriser l’apparition d’une pathologie qui était  latente.

Toutes les études sont unanimes; le stress chronique accentue le risque de developper une HTA, majore l’athérosclérose et augmente la mortalité cardiovasculaire; t son action néfaste s’exerce bien au-delà du système CV par exemple il a été démontrer qu’il favoriserai la diffusion des métastases au cours de certains cancaner augmentant la perméabilité des vaisseaux sympathiques.

II – Etat des lieus chez un patient

Il existe de nombreux questionnaires (tous imparfaits) d’évaluation de l’anxiété et de la dépression comme le questionnaire HAD ou de Beck.

Cependant le contacte directe avec le patient en consultation est irremplaçable et permet bien souvent de faire le diagnostique d’états anxieux mais aussi des mécanismes de défense associés mis en place.

L’examen clinique pourra retrouver des contractures musculaires parfois douloureuses (cuirasse corporelle) et un éréthisme cardiovasculaire (PA et FC élevées).

Parfois ce sont les antécédents médicaux extra cardiologiques qui retrouvent des pathologies avec une composante psychosomatique évocatrice (ulcère, dermatose, migraine, asthme…)  qui permettront d’orienter le diagnostic.

Si les patients parlent assez facilement de leur stress, ils peuvent omettent d’évoquer un états dépressif considérant que celui ci n’est pas une maladie a part entière ou qu’il n’existe aucun lien avec ce qui les préoccupes. L’ordonnance peut, alors comprendre une prescription de médicaments psychotropes.

 

Questionnaire d’évaluation du stress psychosocial en cardiologie
Statut socio-

économique

1 – Quel est votre niveau d’étude ?

2 – Etes vous travailleurs manuel ?

 

Stress familial et professionnel

1 – Avez vous la possibilité de contrôler votre demande de travail ?

2 – Estimer vous être gratifié pour votre travail

3 –  Avez vous des problèmes de couple ?

Isolement social 1 – Vivez vous seul ?

2 – Avez vous une personne a qui vous confier ?

Dépression 1- Êtes vous triste, déprimé sans espoir ?

2 – Avez vous perdu de l’intérêt ou du plaisir a vivre ?

Anxiété 1- Êtes vous souvent nerveux, anxieux, a cran ?

2 – Avez vous tendance a ruminer vos préoccupations ?

Hostilité 1 – Êtes vous souvent irritable ?

2 – Êtes vous souvent en colère ?

Personnalité type D 1 – Êtes vous anxieux, dépressif irritable ?

2 – Garder vous vos émotions pour vous ?

En ce qui concerne les trouble de l’humeur il est important de faire la distinction entre dépression légère a modérée qui peuvent relever d’une prise en charge alternative, phytothérapie, micro-mutrition, TIPI, etc.. et des dépressions sévères qui relèvent d’un avis spécialisé psychiatrique (antidépresseurs, sismothérapie). La sismothérapie est supérieur, en terme d’efficacité aux antidépresseurs, en provoquant dans le cerveau une décharge brutale des neuromédiateurs.

Il existe plusieurs questionnaires qui permettent de faire le diagnostique de la dépression et d’en évaluer la sévérité.

 

& Test HAD (Evaluation Anxiété et Dépression)

A. Je me sens tendu ou énervé:

0. Jamais

1. De temps en temps.

2. Souvent

3. La plupart du temps

D. Je prends plaisir aux mêmes choses qu’autrefois:

0. Oui tout autant

1. Pas autant

2. Un peu seulement

3. Presque plus

A. J’ai une sensation de peur, comme si quelque chose d’horrible allait m’arriver:

0. Pas du tout.

1. Un peu mais cela ne m’inquiète pas.

2. Oui, mais ce n’est pas trop grave

3. Très nettement

D. Je ris facilement et voit le bon côté des choses:

0. Autant que par le passé

1. Plus autant qu’avant

2. Vraiment moins qu’avant

3. Plus du tout

A. Je me fais du souci:

0.Très occasionnellement

1.Occasionnelement

2. Assez souvent

3. Très souvent

D. Je suis de bonne humeur:

0. La plupart du temps

1.Assez souvent

2.Rarement

3.Jamais

A. Je peux rester tranquillement assis à ne rien faire et me sens décontracté:

0. Oui, quoiqu’il arrive

1. Oui en général

2. Rarement

3. Jamais

D. J’ai l’impression de fonctionner au ralenti:

0. Jamais

1. Parfois

2. Très souvent

3. Presque tout le temps

A. J’éprouve des sensations de peur et j’ai l’estomac noué:

0. Jamais

1. Parfois

2. Assez souvent

3. Très souvent

D. Je ne m’intéresse plus à mon apparence:

0. Autant qu’avant.

1. Il se peut que je n’y fasse plus autant attention

2. Je n’y accorde pas autant d’attention que je le devrais

3 Ce n’est plus important du tout

A. J’ai la bougeotte et n’arrive pas à tenir en place:

0. Pas du tout

1. Pas tellement

2. Un peu

3. Oui c’est le cas. Il faut que je bouge

D. Je me réjouis d’avance à l’idée de faire certaines choses:

0. Autant qu’avant

1. Un peu moins qu’avant

2. Bien moins qu’avant

3. Presque jamais

A. J’éprouve des sensations soudaines de panique:

0. Jamais

1. Pas très souvent

2. Souvent.

3. Très souvent, presque tout le temps

D. Je peux prendre plaisir à un bon livre ou une bonne émission de radio ou de télévision:

0. Souvent

1. Parfois

2. Rarement

3. Très rarement

Total Anxiété :     /21

Total Dépression:     /21

 

& Questionnaire de BECK (dépression)

Répondre a 13 questions avec a chaque fois 4 choix d’item

A (Humeur)

– Je ne me sens pas triste

– Je me sens cafardeux

– Je me sens cafardeux ou triste tout le temps et je n’arrive pas à m’en sortir

– Je suis triste et si malheureux que je ne puis le supporter

 

0

1

2

3

 

 

 

 

B (Optimisme)

– Je ne suis pas particulièrement découragé ou pessimiste au sujet de l’avenir

– J’ai un sentiment de découragement au sujet de l’avenir

– Pour mon avenir je n’ai aucun motif d’espérer

– Je sens qu’il n’y a aucun espoir pour mon avenir et que la situation ne peut s’améliorer

 

O

 

1

2

 

3

C (Sentiment d’echec)

– Je n’ai aucun sentiment d’échec de ma vie

– J’ai l’impression que j’ai échoué dans ma vie plus que la plupart des gens

– Quand je regarde ma vie passée, tout ce que je découvre n’est qu’échec

– J’ai un sentiment d’échec total dans toute ma vie personnelle

 

0

 

1

 

2

 

3

D (Satisfaction)

-Je ne me sens pas particulièrement insatisfait

– Je ne sais pas profiter agréablement des circonstances

– Je ne tire plus aucune satisfaction de quoi que ce soit

– Je suis mécontent de tout

 

0

 

1

2

 

3

E (Culpabilité)

– Je ne me sens pas coupable

– Je me sens mauvais ou indigne une bonne partie du temps

– Je me sens coupable

– Je me juge très mauvais et j’ai l’impression que je ne vaut rien

 

0

1

2

 

3

 

F (Confiance en soi)

–  Je ne suis pas déçu par moi-même

–  Je suis déçu par moi-même

–  Je me dégoûte moi-même

–  Je me hais

 

0

1

2

3

G (Suicide)

– Je ne pense pas à me faire du mal

– Je pense que la mort me libèrerait

– J’ai des plans précis pour me suicider

-Si je le pouvais je me tuerais

 

0

1

2

 

3

H (Sociabilité)

– Je n’ai pas perdu l’intérêt pour les gens

– Maintenant je m’intéresse moins aux gens qu’autrefois

– J’ai perdu tout l’intérêt que je portais aux gens

– J’ai perdu tout intérêt pour les autres et ils m’indiffèrent totalement

 

0

1

2

 

3

I (Pouvoir de décision) 

– Je suis capable de me décider aussi facilement que de coutume     0

– J’essaie de ne pas avoir à prendre de décision       1

– J’ai de grandes difficultés à prendre des décisions        2.

-Je suis incapable de prendre la moindre décision        3

J (Apparence physique)

– Je n’ai pas le sentiment d’être plus laid qu’avant.      O

– J’ai l’impression qu’il y a un changement permanent dans mon apparence physique    1

-J’ai peur de paraître vieux ou disgracieux        2

– J’ai l’impression d’être laid et repoussant       3

K (Travail)

– Je travaille aussi facilement qu’avant        0

– Je dois faire un effort supplémentaire pour commencer à faire quelque chose        1

– Il faut que je fasse un très grand effort pour faire quoique ce soit         2

– Je suis incapable de faire le moindre travail       3

L (Fatigue)

– Je ne suis pas plus fatigué que d’habitude            0

– Je suis fatigué plus facilement que d’habitude      1

– Faire quoiques ce soit me fatigue          2

– Je ne suis capable d’aucun travail          3

M  (Appetit)

– Mon appétit est toujours aussi bon        0

– Mon appétit n’est pas aussi bon que d’habitude       1

– Mon appétit est beaucoup moins bon que d’habitude        2

– Je n’ai plus d’appétit du tout          3

Total des points:

✔ 0-4: pas de dépression
✔ 4-7: dépression légère
✔ 8-15: dépression modérée
✔ > 16: dépression sévère

 

Échelle D.N.S.

Scores de probabilité d’hypofonctionnement dans chacun des 3 axes des neuromédiateurs intracérébraux:

D-dopamine, N-noradrénaline, S- sérotonine.

La correction nutritionnelle du score S est toujours prioritaire.Le questionnaire DNS permet aussi de différencier les dépressions dopaminergiques, des dépressions sérotoninergique.

Veuillez répondre à l’ensemble de ces questions en utilisant la cotation suivante puis vous totaliserez les point :

  • 0 = symptôme absent
  • 1 = symptôme modéré
  • 2 = symptôme gênant
  • 3 = symptôme très gênant Entourez vos réponses et faites le total.

DOPAMINE

– Vous sentez vous moins motivé ?

– Portez vous moins d’intérêt à vos occupations ?

– Avez vous tendance a vous replier sur vous ?

– Êtes vous moins attiré par vos hobbies ?

– Recherchez moins le contact avec vos ami(e)s ?

– Avez vous des difficultés de concentration ?

– Vous sentez vous l’esprit moins créatif ?

– Avez vous des difficultés à faire de nouveaux projets ?

– Votre sommeil est il agité, non reposant insatisfaisant ?

– Vous sentez vous fatigué ?

Total=   /30

ADRENALINE

– Vous sentez vous déprimé(é) ?

– Souffrez vous moralement ?

– Avez vous l’impression de fonctionner au ralenti ?

– Ressentez vous moins de désir ?

– Avez vous des difficultés à prendre du plaisir ?

– Ressentez vous une baisse d’appétit sexuel

– Avez vous des difficultés avec votre mémoire ?

– Avez vous des difficultés pour apprendre ?

– Vous sentez vous mal aimé(e) ?

– Êtes vous fatigué(e) moralement ?

Total =   / 30

SEROTONINE

– Vous sentez vous irritable ?

– Vous sentez vous impatient(e) ?

– Avez vous des difficultés à supporter les contraintes ?

– Vous sentez vous agressif(ve) ?

– Vous sentez vous incompris(e) ?

– Êtes vous attiré(e) par le sucré en fin de journée ?

– Vous sentez vous dépendant d’activité répétitive (Tabac, alcool, médicament, sexe, grignotage, sport intensif) ?

– Avez vous des difficultés a vous endormir ?

– Vous sentez vous vulnérable au stress ?

– Vous sentez vous d’humeur changeante ?

Interprétation des scores

< 10 : faible
10 – 15 : moyen 15 – 20 : fort
20 – 30 : très fort

 

& Echelle de dépression de HAMILTON (publiée en 1960 et révisée en 1980)

Pour chacun des 17 items, choisir la définition qui caractérise le mieux le malade

  • Humeur dépressive (Affects: tristesse, sentiment d’être sans espoir, impuissant, auto-déprèciattion)

0 – Absent

1 – Etats affections sont signalés qu’a l’interrogatoire..

2 – Etat affective signifiés spontanément verbalement.

3 – Le sujet communique non verbalement par des geste , mimique ou pleur.

4 – le sujet rentre d’emblée dans le vif du sujet et ne communique pratiquement que ces états affectif, verbalement ou non.

  • Sentiments de culpabilité 

0 – Absent.

1- s’adresse des reprochez à lui m^me, a l’impression d’ avoir causé des préjudice  a des gens.

2- Idées de culpabilité ou rumination sur des erreurs passées ou sur des actions condamnables.

3- la maladie est une punition; Idées délirante de culpabilité.

4 – Entend des voici l’accusent et le dénoncent et /ou des hallucinations visuelles.

  • Suicide.

0 – Absent.

1 – Impression que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue.

2 – Souhaite être mort ou équivalent.

3 –  Idées et geste de suicide.

4 – TS.

  • Insomnie de début de la nuit.

O – Pas de difficulté a s’endormir.

1 – Heure d’endormissement > 30′.

2 – Tous les soir difficultés a dormir.

  • Insomnie du milieu de nuit.

0 – Pas de difficultés.

1 –  sommeil agité et troublé.

2 –  se lève la nuits.

  • Insomnie du matin.

0 – Pas de pb.

1 – réveil précoce mais rendormissement.

2 – Reveil très tôt.

  • Travail et activité notamment de détente.

0 – Pas de pb.

1 – Pensées et sentiments d’Incapacité, fatigue et faiblesse.

2 – Perte d’intérêt, apathie, indécision.

3 – Diminution du temps d’activité ou de la production.

4 – Arrêt de travail et si hospitalisation aucune activité.

  • Ralentissement (lenteur de la pensée, du langage et de l’activité motrice diff. de concentration).

0 – Langage et pensée normaux

1 – Leger ralentissement.

2 – Ralentissement avéré.

3 – Entretien difficile.

4 – Stupeur.

  • Agitation.

0 – Aucune.

1 – Crispations, secousses musculaires.

2 – Joue avec ses mains, cheveux.

3 – Incapable de ne pas bouger, de rester assis.

4 – Ronge les ongles, mord les levres, arrache ses cheveux.

  • Anxiété psychique.

0 – Aucun trouble.

1- Tention subjective et irritabilité.

2 – Soucis pour des broutille.

3 – Attitude inquiète visible sur le visage et dans le langage.

4 – Peurs exprimée sans question posée.

  • Anxiété somatique (Versant physique de l’anxiété avec bouche sèche, tr. transit, céphalées sit, palpitations, oppression thoracique, hyperventilation, pollakiurie, transpiration malodorante…).

0 – Absente.

1 – Discrète.

2 – Moyenne.

3 – Grave.

4 – Incapacité fonctionnelle.

  • Symptômes somatiques gastro-intestinaux.

   0 – Aucun.

1 – Perte d’appétit et sensation de lourdeur abdominale.

2 – Quasi anorexie.

  • Symptômes somatiques généraux.

0 – Aucun.

1 – Lourdeur dans les membres, dans le dos ou la tête.Douleur dans le dos, céphalées, douleur musculaire. Perte d’énergie et fatigabilité.

2 – Si un des symptômes si dessus est particulièrement présent.

  • Symptômes génitaux (perte libido, dyspareunie, troubles menstruels).

0 – Absents.

1 – Modérés.

2 – Importants.

  • Hypocondrie

0 – Absent.

1- Attention concentrée sur son propre corps.

2 – Préoccupation sur sa santé.

3 – Plaintes fréquentes, demandes d’aides, etc..

4- Idées délirantes hypochondriaques.

  • Perte de poids

0 – Poids stable ou < 500 g / semaine.

1 – > 500 g / semaine.

2- > 1kg / semaine.

  • Prise de conscience

0 – Conscient d’être déprimé et malade.

1 – Conscient qu’il est malade mais pas déprimé.

2 – Non conscient de sa maladie et encore plus de sa déprime.

Scores:     10 / 13 : dépression légère.                                                                                                                

                   14 / 17 : dépression légère à modérée

                    > 18 :  dépression sévère.

III – Généralités sur la prise en charge du stress

Nos lointains ancêtres avaient probablement de très bonnes raisons d’être stressés pour survivre. Il fallait maintenir un état de vigilance permanent et le cerveau devait anticiper a chaque instant les éventuels dangers. Si ces circonstances de vie existent encore dans les pays en guerre et/ou très pauvres, dans nos pays riches le vrai danger imminent menaçant directement notre vie est exceptionnelle voir inexistant.

 

Pourtant le stress dans les pays industrialisés ne fait que progresser et se repend comme une épidémie (car un sujet anxieux stresse son entourage proche qui a son tour stressera d’autres sujets plus éloignés).

En ce qui concerne les MCV il est un puissant FRCV autonome en agissant directement sur le cœur et les vaisseaux et indirectement en favorisant presque tous les FRCV et notamment les troubles métaboliques. Par exemple un sujet stressé aura d’avantage tendance à fumer, à déséquilibrer son alimentation et à se sédentariser.

Par ailleurs le stress, qui est pourtant une authentique maladie est le FRCV le moins pris en charge par le medecin et par le patient.

Par le médecin parce que cette maladie n’est toujours pas enseignée en faculté de médecine.La prise en charge est difficile, demande du temps et surtout la participation active du patient.

Le médecin est aussi un être humain et peut être stressé  tout autant que son patient voir plus. Difficile de venir en aide a un individu stressé quand on est pas soi même un minimum apaisé. Les médecins n’ont jamais appris à travailler sur eux mêmes et sur leurs émotions.Le taux de suicide de la profession est 1.5 fois supérieur a la population générale.

En ce qui concerne le patient, il n’a pas forcement conscient d’être sous l’emprise du stress et parfois n’ayant connu que ce mode de fonctionnement il pense que cet état est naturel et normal. Il sera difficile de le convaincre qu’il peut vivre autrement.

Le stress est aussi une remise en question personnelle et l’évoquer relève de l’intimité, de ses souffrances cachées et refoulées donc inconnues du sujet lui même.

Au contraire, certains vont rapidement l’afficher en consultation et le rendre responsable de tous leurs maux.C’est une manière de l’expulser de soi, de le mettre a distance et de le rationaliser par des difficultés familiales ou professionnelles. Ainsi exprimé, la prise en charge n’en sera pas forcement plus aisée.

Parfois l’état anxieux est considéré comme une fatalité, une « prédisposition de naissance » contre laquelle il est inutile et impossible de faire quoique ce soit. « J’ai toujours été anxieuse, depuis toute petite, c’est pas maintenant que ça va changer »

Et pourtant les études sur la neuro-plasticité cérébrale prouvent que le changement est toujours possible et ce quelque soit l’age.

Comme disait Francis Blanche «  Il vaut mieux penser le changement que changer le pansement »

Ainsi, les mécanismes de défense sont nombreux pour éviter, refuser, reporter la prise en charge médicalisée d’un trouble anxieux..

Le stress peut schématiquement se décomposer en 3 étapes.

D’abord un contenu psychique douloureux souvent inconscient mais toujours actif, mal digéré  qui va être réactivé par un événement de vie qui peut être tellement futile que le patient ne s’en rendra même pas compte.

Celui ci va se matérialiser dans le cerveau en modifiant sa biochimie (les neuromédiateurs) et en activant certaines zones neuronales cérébrales.

Une fois le cerveau activé, l’information va être transmise par le système nerveux autonome (cf le chapitre sur la cohérence cardiaque) à l’organisme.

Dans le corps l’information va solliciter le système cardiovasculaire, le système respiratoire et préparer les muscles a passé a l’action.

A terme l’ensemble du corps va être mis en alerte. C’est après la prise de conscience de ses modifications corporelles que dans le cerveau s’allume le voyant rouge du stress.

Il est possible d’agir à tous les niveaux.

– Sur le contenu psychique lui même par la psychanalyse qui vise a travailler notamment a partir des rêves et des libres associations, les éléments inconscients qui perturbent a son insu la vie du sujet.En général ceux ci viennent de la petite enfance.

Sur la conversion de l’information psychique  en perturbations physiques neuro-hormonales par toutes les psychothérapies comportementales psychocorporelles. Leur point commun est d’agir sur le système nerveux autonome. C’est le cas de l’hypnose, l’EMDR, mais aussi TIPI, la cohérence cardiaque, la micro-nutrition, la phytothérapie…

Sur l’expression corporelle de l’émotion en agissant directement sur le corps comme les thérapies cognitivo-émotionnelles, la méditation laïque, la relaxation, la sophrologie, le yoga..

 

Ceci reste très schématique et bien souvent les traitements proposés agissent sur plusieurs niveaux.

Les thérapies exclusivement verbales comme la psychanalyse tellement redoutée par le patient ou il faut « déballer » sa vie et ses souffrances et affronter les longs silences du thérapeute en « neutralité bienveillante » sont de moins en moins pratiquées.

Néanmoins une psychanalyse agrémenter des outils actuels, notamment ceux portant sur le corps  permet d’effectuer un vrai travail en profondeur parfois indispensable  en cas de trauma sévère  et précoce.

Du reste jamais un psychanalyste  ne forcera son patient à aborder des contenus psychiques douloureux. Il l’accompagnera pour le mettre dans les meilleures dispositions possibles afin qu’il puisse décider lui même de ce qu’il convient d’évoquer.

En tout cas, il est tout a fait possible en quelques séances d’apprendre, avec des outils simples, à mieux gérer ses émotions et à récupérer un confort de vie sans forcement rentrer dans une analyse douloureuse de son intimité si on ne le souhaite pas.

En d’autre terme, dans un premier temps mieux vaut peut être consacrer ses efforts a comprendre comment les émotions sont douloureuses et apprendre a réagir dans le présent. Cette démarche est probablement suffisante pour exonérer le corps de maux physiques.

Le deuxième temps facultatif  serait de comprendre pourquoi ces émotions sont là en remontant le fil de notre histoire personnelle et donner un sens à ses souffrances.

Un travail sur soi ne se limite pas à la compréhension intellectuelle de ses difficultés ce qui en général favorise la rumination. La rumination mentale est inutile et engendre un état dépressif.Il s’agit plutôt de ressentir en profondeur, en soi, dans son corps, « dans sa moelle » comme disent les vieux moines zens les origines de ses souffrances.

Une telle entreprise exige l’intervention d’un professionnel. Seul, le risque est de se fourvoyer dans ses traumas et d’aggraver le mal être.

Par ailleurs nous avons tous développé des mécanismes de défense inconsciente et délétère pour faire face à nos difficultés existentielles et le premier travail du professionnel sera de faire tomber ces armures. C’est obligatoire et indispensable.

Certains peuvent être mal à l aise en  lisant ces lignes car je suis passé du mot « stress » qui est un terme générique, accepté dans notre société au mot « souffrance » doté d’une forte charge émotionnelle.

Pourtant il s’agit bien de souffrance intérieure que l’on soit près à l’accepter ou non qui se cache derrière le stress même si a priori, on estime que son  stress est d’origine social, familial, professionnel…

Quelque soit la technique ou le courant psychothérapeutique utilisé, la prise en charge du stress ou souffrances psychiques est a la foi corporelle et psychologique.

Le corps étant le réservoir et l’expression des émotions et on ne peut faire l’économie de l’incarner en profondeur (en utilisant le scanning corporel de mindfullnes ou la relaxation profonde par exemple) . Par ailleurs le corps peut, dans une certaine mesure, modifier les contenus psychiques. Par exemple se tenir droit la tête haute diminue un sentiment de culpabilité.

Le travail psychologique ou cognitif, outre le traitement des blessures peut donner du sens à ces expériences de vie.

Ces notions me semblent fondamentales ; pour bien vivre il faut pleinement habiter son corps et trouver du sens dans son histoire personnelle.

IV-Pourquoi le stress est il aussi répandue ?

 

J’ai été tenté de remplacer le mot « répandue » par universelle. Mais je me souviens un jour avoir assister a une conférence du dalaï lama qui disait qu’en tibétain le mot « stress » non seulement ne faisait pas parti du vocabulaire mais était une émotion non répertoriée.

Il est vrai que le stress ne fait pas partie des toxines mentales (comme la colère, la jalousie..) évoqué dans les textes bouddhistes anciens.

Le lendemain matin sa Sainteté arrive au palais omnisport de Bercy qui était plus que rempli et des milliers de paires d’yeux se tournent vers lui dans un silence religieux. C’est alors qu’il commence sa conférence en rigolant ; « j’ai l’impression que ce que je ressens en ce moment c’est peut être le stress dont vous occidentaux parlez tant ». Ensuite, calmement il prit un gros mouchoir pour se moucher dans le micro dans un vacarme assourdissant avant de commencer sa conférence.

Nous ne sommes probablement pas tous égaux face au stress. L’époque, la culture, l’environnement, l’éducation, les événements de vie, les prédispositions génétiques sont autant de facteurs qui pour un même stress peuvent modifier le ressenti d’un individu a l’autre.

Cependant on peut envisager certaines hypothèses qui pourraient expliquer que le stress soit l’émotion probablement la plus répandue et commune à toutes les espèces.

  • Notre cerveau est plutôt programmé pour voir le mauvais coté des choses, les éventuels risques et dangers. Naturellement il porte son attention sur ce qui nous oblige a changer, a nous adapter, pour survivre comme nos ancêtres. Les dangers ne sont plus réels la plupart du temps mais imaginés. « Et si je perds mon travail comment ferions nous pour vivre ? » Cependant cette pré-programmation issue de l’évolution est réversible. Il est possible, comme le propose la philosophie bouddhiste, d’entrainer le cerveau a voir la bouteille a moitié pleine plutôt qu’a moitié vide en cultivant volontairement des émotions positives (amour, sagesse…). Cette entrainement cérébral modifie l’anatomie et la biologie du cerveau afin que celle ci a terme puisse enclencher ces émotions positives spontanément, naturellement.
  • L’environnement a tellement change en peu de temps que notre génome humain (notre programmation génétique) n’a pas eu le temps de s’adapter. Nous sommes, à ce jour, encore conçus pour cultiver la terre et se nourrir plutôt que de resté assis toute la journée devant un  écran d’ordinateur
  • Le développement de la société s’est accompagné de la protection sociale c’est a dire que l’individu n’est plus seul face a l’adversité de la vie puisque le groupe peut subvenir a ces besoins. Ceci a favorisé l’assistanat ou l’individu est dépendant et ne sait plus gérer sa vie ni son destin. Il en résulte un sentiment d’insécurité et de mécontentement permanent.
  • Nos vies sont devenues très compliquées le temps s’est accéléré, nos exigences se sont multipliées et nous avons tous une multitude de taches a accomplir chaque jour. Nous développons de nouvelles capacités, des nouveaux savoir faire et créons de nouveaux métiers. Mais nous ne maitrisons plus l’essentiel c’est a dire savoir se nourrir, se loger et protéger son foyer ce qui est en désaccord avec notre vraie nature. La société exige de nous beaucoup trop ; il faut être performant, optimal que se soit au niveau professionnel ou social et familiale. Et il est obligatoire d’être heureux..

  • Une autre explication possible à la progression du stress est le déclin, de la religion, de la spiritualité, ou tout autre forme de retour sur soi dans une société ultra matérialiste. Le développement de l’intériorité, amène à déployer son humanité, son altruisme et à donner un sens a sa vie et tout ceci est très apaisant. Se confronter à son ombre c’est a dire a tous ces éléments psychiques refoulés mais toujours actifs est un exercice difficile mais probablement indispensable pour vivre en paix.Il est démontré que la religion est un rempart aux émotions négatives: moins de dépression, de syndrome anxieux chez les pratiquants.

  • La mort reste un sujet tabou dans la culture judéo-chrétienne. Bien qu’elle nous concerne tous et qu’elle soit inéluctable, la mort reste presque niée dans notre société. Quand elle est évoquée, c’est souvent sur le versant négatif. Pourtant quand on la frôle (maladies graves et surtout expérience de mort imminente) la plupart des patients en ressortent aguerris et surtout apaisés. Comme si en prendre conscience était une condition indispensable pour profiter de la vie. La mort nous fait peur car nous l’assotions au néant, a la fin de tout. Mais le néant n’existe pas dans l’univers, même le vide est rempli d’énergie. La confrontation à la mort me semble essentielle pour vivre pleinement. Cette peur de la mort tapie en nous est responsable de bien des états de stress même si nous n’en sommes pas toujours inconscients.

 

  • La psychologie moderne parle de traumatisme de naissance. Il semblerait que physiologiquement la naissance soit ultra violente au point que la quantité d’hormones de stress dans le sang du bébé dépasse largement ce qu’un adulte pourrait toléré. Si les nourrissons pleurent si fort sortis du ventre de leur maman ce ne serait pas pour déplisser les alvéoles pulmonaires mais parce qu’ils sont tous simplement terrorisés.L’accueil et le maternage sont des éléments déterminants pour la  future santé mentale et physique du tout petit. L’haptonomie prénatale est fort sécurisante pour le bébé et devrait être systématique pendant la grossesse.
  • Maltraitance éducative ordinaire.

Il existe en Europe encore prés de 80 % des parents qui déclarent user régulièrement de la violence physique ou pire psychologique pour « éduquer » leur bébé ou leur tout jeune enfant.En France 1 enfant tous les 2 jours meurent sous les coups de ses parents.

 

C’est le fameux débat « une bonne claque n’a jamais fait de mal a personne » ou « enfant j’ai eu des raclées mais je l’avais bien mérité, je n’en suis pas mort et regardez le résultat est plutôt pas mal… !!! »

Et pourtant toutes les études sérieuses portant sur le sujet démontrent que cette violence infantile ordinaire créer des ravages sur les jeunes cerveaux en développement.

Dans les premiers mois de vie, toutes les structures neurologiques ne sont pas encore en place en particulier celles du cerveau émotionnel et du cortex frontal. La violence infantile ordinaire laisse le souvenir de la souffrance mais pas la raison de celle ci.Les études de neuro-imagerie retrouvent des atrophies concernant certaines zones cérébrales en cas de violence infantile.

Ces anomalies anatomiques sont tout a fait corrélées aux troubles du comportement que développent ces futurs adultes ainsi qu’à leur niveau d’anxiété et à leur état de santé. Sans entrer dans des considérations trop psychologiques, les enfants aiment leurs parents d’un amour inconditionnel et aveugle même si la réciproque n’est pas toujours vraie. Quant ils sont battus, ou même simplement molestés l’unique enseignement qu’ils retirent du comportement des parents est que la violence est légitime, même avec les personnes que l’on aime.Donc aimer et tabasser deviennent compatible ce qui abouti a la violence physique ou psychologique conjugale.

 

C’est l’un des thèmes développés dans le dernier film de Yan Arthus Bertrand « Human »

A ce jour les châtiments corporels sur les enfants sont interdis dans presque tous les pays membres de l’Europe sauf quelques un dont la France.

 

 

  • Epigénétique

Il n’existe pas de gène du stress mais les récentes découvertes montrent que les émotions peuvent modifier la taille des chromosomes contenus dans les noyaux de chacune des cellules de l’organisme.Le stress peut donc modifier notre programmation génétique.

Peut être ces constatations fournissent un substratum anatomique de la psycho généalogie. Les émotions et en particulier le stress se propage très facilement d’une génération a l’autre. Les enfants ont un libre accès au cerveau émotionnel de leurs parents sans d’ailleurs pouvoir bien faire la distinction entre leurs propres émotions et celles de l’adulte. L’épigénétique peut fonctionner jusqu’a 3 générations. C’est a dire qu’une personne stressé, pourra, mis a part l’environnement qu’elle modifiera par son anxiété, transmettre son stress a ses enfants et petit enfants.

  • Les neurones miroirs

 

Par ailleurs la découverte des neurones miroirs enseigne que la voie préférentielle des apprentissages passe par le mimétisme et l ‘imitation.

Les neurones miroirs sont ces cellules cérébrales activées automatiquement par le fonctionnement de neurones identiques mais d’un autre cerveau. Ce processus est inconscient mais il faut un minimum d’empathie entre les 2 sujets pour que leurs neurones miroirs respectifs s’enclenchent.

Quelque soit le mode de transfert des angoisses de parents a enfants,épigénétique ou neurones miroirs, seul le travail sur soi, aidé par une personne compétente et qualifié peut stopper le processus. C’est le syndrome de « la patate chaude » qu’on se refile de génération en génération jusqu’au jour ou quelqu’un accepte de se bruler les doigts…

  • Insuffisance et laideur sont les 2 jugements de valeur universelle que le psychisme de l’être humain semble héberger depuis toujours. Plutôt que de tenter de refouler les émotions qui s’associent a ce manque d’estime de soi les psychiatres recommandent d’en prendre conscience et surtout d’accepter de les vivre afin d’en diminuer la charge émotionnelle.
  • On ne peut plus dorénavant ignorer la crise morale qui s’associe à la crise économique et financière. La psychologie nous a appris que la grande majorité des souffrances de l’âme était en rapport avec de vieilles blessures « oubliées» remontant a l’enfance voir a la vie intra-utérine, réactivées et réactualisées par des événements de vie douloureux. Ceci reste vrai mais on voit apparaître des troubles émotionnels préoccupants chez des individus tout a fait équilibrés mais littéralement broyés par leur activité professionnelle. Chômage, précarité, surmenage, déplacement aux quatre coins du globe, course à la rentabilité, dévalorisation individuelle, burn aout…

La médecine du travail a un grand rôle a jouer. Les maladies professionnelles ont changé de visage et il est urgent de repenser la manière de préserver l’intégrité physique et morale des employés et des employeurs. Si la croissance économique est indispensable pour lutter contre le chômage, elle ne doit pas se faire au dépend de la croissance physiologique de l’être humain.

  • Violence sociale

Nous sommes tous très nombreux a évoquer le stress et la violence sociale comme facteurs déterminent nos états d’âme. Mais la société est le résultat de nos choix et de nos comportements. Le dérèglement climatique, le terrorisme, les guerres du proches orients, l’immigrations, des président qui jouent avec des bombes comme dans des jeux video…autant d’informations déstabilisantes et stressantes. Pourtant tous les historiens et sociologues sont d’accord sur un point: depuis que l’homme est sur terre, la violence recule toujours plus. Tout au moins avant la crise des gilets jaunes, qui au passage était inéluctable a la lecture des paragraphes précédents.En France nous sommes très exigent sur nos droits et beaucoup moins sur nos devoirs…

  • Violences sexuelles

Malgré notre société moderne et les avancés considérables dans l’aide sociale il n’en reste pas moins que prés de 10% de la population est victime d’incestes et 33 femmes sont violées chaque jour en France en sachant que seulement 10 % déposent une plainte. 1/5 des femmes en France déclarent avoir été l’objet de harcèlement sexuel.Je tiens a préciser que ce petit paragraphe a été écrit avant le scandale sur le harcèlement sexuel (balance ton porc…)

Je me permet une parenthèse: Je tiens particulièrement a saluer notre président actuel, Emmanuel Macron qui a pris la mesure du retentissement psychologique des agressions sexuelles sur le cerveau de ces femmes. Le délai de prescription est passer de 20 a 30 ans ce qui est juste le temps d’une prise de conscience tardive des jeunes adolescentes en état, le plus souvent, de stress post traumatique. La liste des suspects d’harcèlement est surprenante; les hommes politiques avec DSK, Denis Baupin, Jean Lassalle, Michael Fallon (ministre défense de GB), et même le  président americain Donald Trump, l’intellectuel Tariq Ramadan, les producteurs Harvey Weinstein, Gilbert Rozon (Canada), l’animateur TV Morandini, les acteurs Roman Polanski, Steven Sagal, Dustin Offman, Kevin Spacey…les ecclésiastiques (voir le film « grâce a dieux »)… La liste est longue autant que le temps qu’il aura fallut pour prendre conscience que les femmes sont encore considérées en 209 par certains comme inférieures et surtout des objets sexuels dont il est facile de jouir en tout impunité.

Les hommes doivent se lever contre les auteurs de ces violences sexuelles et les condamner avec autant d’ardeur voir plus que les femmes. D’abord parce ces femmes violentés sont peut être nos femmes et nos filles qui rentrent le soir a la maison et puis par ce que de tout temps depuis Cro Magnon et Neandertal les hommes protègent les femmes. C’est un principe fondamental qui a permis la pérennisation de notre espèce.

 

Les causes du stress, si pourvoyeur de maladies en particulier cardiovasculaire, sont multiples et difficilement contrôlées mais réversibles.Il existe beaucoup d’outils et de moyens pour traiter les effets du stress sur l’organisme. Ces traitements fond de plus en plus appel au corps physique, réceptacle de nos souffrances passées et actuelles avec le soutien d’un thérapeute médecin ou non

Les moines bouddhistes disent que si ils ne s’énervent que très rarement c’est par pur égoïsme puisqu’il ne veulent pas nuire a leur santé et assombrir leur karma.

 

V – Stress et cœur, quelques chiffres

Exercer un métier à haute responsabilité augmente le risque de maladie cardiaque

Sir William Osler 1907

Depuis 1907 beaucoup d’études ont confirmés l’intuition du célèbre cardiologue William Osler.

  • Le stress est responsable de 36% des infarctus.
  • Le risque d’infarctus est multiplié par 4 en cas d’anxiété, par 10 en cas de syndrome d’épuisement ou Burn Out et par 15 en cas de colère.
  • 30 a 60% des coronariens présentent un syndrome d’épuisement à un moment ou un autre de leur maladie.
  • 20 % des patients souffrent de troubles psychiques après un infarctus
  • 50% des insuffisants cardiaques souffrent d’anxiété à un moment ou un autre de leur maladie.
  • 60% des patients se disent anxieux après un geste de revascularisation (dilatation coronaire ou chirurgie)
  • 20% des patients opérés de chirurgie coronaire présentent un tableau de stress post-traumatique comme les victimes de catastrophes naturelles ou d’attentat.

VI – Physio et physiopathologie du stress

La physiologie du stress est bien connu et étudié depuis fort longtemps.

A partir des années 1970, on passe de la vision purement biologique du stress au modèle biopsychosocial qui est beaucoup plus complexe et qui dépend de multiples facteurs individuels, psychologiques, émotionnels, comportementaux et sociaux.

Dans les années 1980 les psychologues donnent la définition suivante du stress :« Le stress est la transaction entre une personne et son environnement dans laquelle la situation est évaluée comme débordant les ressources de l’individu et pouvant mettre en danger son bien être » On pourrait rajouter en 2019 « son bien être et sa survie »

Le stress se forme dans le cerveau profond, émotionnel et diffuse dans l’organisme via le système nerveux autonome ou neurovégétatif (cf sevrage tabagique).

Afin de mieux comprendre la notion de stress il est utile de connaître la manière dont il se manifeste biologiquement dans l’organisme et quels organes, substances chimiques il va mobiliser pour diffuser dans le corps.

1-Stress et système nerveux

Le système nerveux comprend : le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) et le système nerveux périphérique avec le système nerveux volontaire (muscle et mouvement) et le système nerveux autonome (SNA). Le SNA est en étroite relation avec le système immunitaire, endocrinien et émotionnel. C’est essentiellement par le SNA qu’un contenu psychique comme le stress peut se manifester dans l’organisme.

Le SNA est la partie du système nerveux responsable des fonctions automatiques, non soumise à la volonté. Il contrôle l’ensemble des muscles involontaires et les glandes dans l’organisme. Il transmet les informations du cerveau au corps et gère la mobilisation et de la gestion de l’énergie.

 

Le SNA comprend deux branches principales ; le système nerveux

 

  • Le sympathique stimule, accélère, mobilise l’énergie pour la fuite, le combat ou l’immobilisation. Le neurotransmetteur est l’adrénaline.
  • Le parasympathique inhibe, freine, permet la mise au repos, la récupération, la reconstitution des stocks d’énergie mais aussi la réparation cellulaire  et au niveau psychique, la  réflexion, la planification, la mémorisation. Le neurotransmetteur est l’acétylcholine.
2-Stress et biochimie

Le cerveau est composé de 100 milliards de neurones qui communiquent entre eux. Entre ces neurones les cellules gliales apportent les nutriments aux neurones pour leur fonctionnement.99 % des cellules du cerveaux servent a communiquer et moins de 1% synthétisent les neuromédiateurs  responsable des activités psychiques du cerveaux (appelés système modulateur)

  • Neurotransmetteurs

 

Une information qui parcourt un neurone est électrique mais pour qu’elle soit transmise au neurone suivant elle devient chimique pour franchir l’espace synaptique qui est le point de jonction entre deux neurones. Le neurotransmetteur est donc cette substance chimique synthétisée par un neurone pour communiquer avec un neurone voisin.

  • Hormones: C’est une substance chimique synthétisée par une glande et véhiculée dans le sang pour transmettre une information à une cellule ciblée a distance.
  • Neuro-hormones : C’est une substance chimique secrétée par un neurone et libérée dans le sang pour véhiculer une information a distance. C’est une hormone mais issue d’un neurone.

*Adrénaline (A) et la noradrénaline (NA)

Ces hormones du stress aigu. On les appelle aussi les catécholamines. Elles peuvent se doser dans le sang et les urines

La NA est le précurseur de l’A (NA→A). L’A et la NA sont produites dans les surrénales (medulosurrénales) mais la NA c’est aussi un neurotransmetteur produite par le tronc cérébral et les neurones du système nerveux sympathique.

Ces 2 substances chimiques jouent un rôle primordial dans l’excitation, l’attention sélective, la vigilance, les émotions, l’état de veille, le sommeil et les rêves, l’apprentissage et le stress. Biologiquement les effets sont multiples mais les plus connus sont l’HTA, la vasoconstriction (fermeture des vaisseaux) et la glycolyse hépatique pour produire de l’énergie.

En cas d’information sensoriel la NA permet d’évaluer l’événement et d’agir de manière adaptée.

*Le cortisol
C’est l’hormone du stress chronique synthétisée par la corticosurrénale. L’adrénaline permet plutôt une force tactique a court terme et le cortisol plus une forme stratégique pour le long terme.Lors du stress le cortisol améliore de façon réelle (stress initial positif) mais transitoire les performances de l’organisme. Au niveau vasculaire il stimule la vasodilatation des vaisseaux. Mais la stimulation au long court des surrénales conduit a un épuisement de l’organisme , de ces réserves en particulier musculaire et immunitaire

*Acétylcholine
Neurotransmetteur du système parasympathique et à des effets inverses de l’adrénaline. C’est un neuro-modulateur qui intervient dans l’apprentissage et la mémorisation

*DHEA
Hormone secrétée par la surrénale, le cerveau, les ovaire et précurseur des hormones sexuelles testostérone et estrogène. Elle inhibe le cortisol et stimule le parasympathique.

*Dopamine
Précurseur de la NA et A

C’est un neurotransmetteur et une neuro hormone. Intervient dans la motivation, la récompense et la motricité. Responsable des dépendances et addictions. Permet aussi de mener à son terme la réponse au stress. Certains aliments contiennent de la dopamines (cf infra)

*Sérotonine
C’est un neurotransmetteur (présent dans tout le cerveau) et une hormone.

Responsable du cycle circadien jour/nuit et de l’humeur comme l’agressivité, l’anxiété, obsessions, de l’alimentation, de la sexualité et de la douleur. Permet aussi la prise de recul par rapport à l’événement et permet d’ajuster le réponse énergétique à la nécessité.

A noter que la tyrosine trouvée dans l’alimentation se transforme en dopamine, noradrénaline et adrénaline.
Le tryptophane alimentaire se convertie en 5-HTP puis en  sérotonine.
Contrairement a la tyrosine, le tryptophane est une protéines essentielle c’est a dire que sa présence dans l’organisme est uniquement dépendante de l’apport alimentaire.
Pour être très schématique, le matin nous sommes d’avantage sous l’influence de la dopamine (le démarreur) et la noradrénaline (l’accélérateur) et en fin de journée sous l’influence de la sérotonine (le frein).

Les catécholamines et le cortisol  sont synthétisées par les surrénales situées au dessus des reins. Elles sont constituées de la médullosurrénale la partie centrale qui synthétise l’adrénaline et la noradrénaline et qui est en relation avec le cerveau émotionnel.

La partie périphérique, corticale appelée corticosurrénale est responsable de la synthèse des glucocorticoïdes (cortisol), les minéralocorticoïde (aldostérone qui régule la volémie et la tension artérielle) et les hormones sexuelles androgéniques.

 

La NA qui permet d’évaluer les informations transmise aux cerveau et d’agir est liée a la sérotonine qui contrôle les impulsions. Ce sont deux systèmes qui se contrôlent mutuellement, l’activation de l’un entraîne l’activation de l’autre. Il y’a couplage entre eux.dans la dépression la première altération biochimique sera le découplage Sérotonine / NA.

3-Les voies neuro-hormonales du stress

 

Physiologiquement le stress nait du cerveau profond émotionnel ou système limbique (amygdale, hippocampe) et du cortex préfrontale qui stimule le  SNA avec hypertonie sympathique et libération des catécholamines. Quand l’hypertonie sympathique perdure et que la contre régulation vagale est dépassée le stress n’est plus une réaction physiologique naturelle mais une maladie potentiellement grave.

Cette maladie se caractérise par de multiples effets délétères sur l’organisme ; élévation de la pression artérielle et de la FC, perturbation du fonctionnement des cellules en particulier vasculaire (endothélium) et cardiaque, augmentation du stress oxydatif, augmentation de la coagulation atteinte du système endocrinien et immunitaire, lésions cérébrales, modification de la perception de la douleur…

Quand un sujet est dans une situation habituelle.

Le cortex préfrontal analyse la situation en lien avec l’hippocampe (site du traitement de la mémoire) et avec l’amygdale (site de gestion des émotions). L’ amygdale  contrôle l’expression des réponses émotionnelles. C’est le siège de la mémoire émotionnelle implicite (non consciente) qui  reçoit l’information « brut » puis l’envoie a l’hippocampe. L’ hippocampe traite l’information (mémoire biographique, souvenirs a conserver). Ce système peut créer de nouveaux apprentissages. L’hippocampe module la réponse amygdalienne. L’amygdale et l’hippocampe représentent les aires associatives principales.

Si la situation ou l’information ressemble peu ou prou a une situation dans le passé douloureuse (a fortiori avant 3 à 6 ans ou le raisonnement n’est pas encore tout a fait opérationnel) ou a risque, la modulation de l’amygdale par l’hippocampe ne se fait plus et l’amygdale reste suractivée et le cortex préfrontal stimule le thalamus par la noradrénaline.

Le thalamus active à son tour deux structures cérébrales :

– le locus coeruleus dans le tronc cérébral. Cette réponse est immédiate et fait intervenir les reflexes archaïques de survie.

Du tronc cérébral émerge les nerfs sympathiques qui contrôlent les organes périphériques. L’augmentation du tonus sympathique (A + NA) provoque :

Au plan cardiovasculaire :↑ FC, ↑ PA, ↑ du débit cardiaque et ↑ résistance vasculaire périphérique, ↓ fluidité du sang en prévention d’une éventuelle blessure.

Au niveau respiratoire: broncho-dilatation et ↑ fréquence respiratoire

Au niveau digestif : ↑ motricité intestinale et relâchement des sphincters puis horripilation cutanée et sudation…

Au plan métabolique: ↑ du sucre dans le sang.

C’est la réponse immédiate neurovégétative au stress (thalamus/tronc cérébral/système sympathique).Mais il existe une deuxième réponse plus tardive:

 

l’hypothalamus qui stimule a son tour l’hypophyse (par la CRH).

L’hypophyse stimule les glandes surrénales (par l’ACTH) qui libèrent l’adrénaline et les corticoïdes.

C’est l’axe corticotrope ou la réponse neuro-hormonal différé au stress. Ce système peut se chronicisé quand il y a blocage au niveau de l’hippocampe.

Le retour à la normale est permis par la stimulation du système parasympathique avec le nerf vague qui ralenti le cœur et les glucocorticoïdes qui inhibent la stimulation de l’hypophyse et de l’hypothalamus (biofeedback négatif).

A noter qu’il existe de nombreuse contre régulation pour bloquer ou diminuer cette cascade neuro hormonale. Par exemple la noradrénaline synthétisée dans le cerveau a la phase initiale « débloque » les stocks de sérotonine qui permet de prendre du recul. Par ailleurs l’adrénaline a une durée de vie très courte de 2 minutes dans le sang.

 

La finalité de ces modifications neuro-hormonales est de préparer le sujet au combat ou a la fuite. C’est un réflexe archaïque de survie mais qui sera délétère pour l’organisme (phase 3 sur le schéma) si il devient chronique (adrénaline et cortisol)

 

Physiologiquement le combat ou la fuite, non tolérés socialement permettent de libérer le surplus d’énergie et évitent la rupture de l’homéostasie interne comme l’a bien démontré Henri Laborit (neurobiologiste) dans les années 1970 dans son ouvrage « l’éloge de la fuite » et illustré dans « mon oncle d’Amérique » d’Alain Resnais.

Le stress est donc une réaction physiologique, prévu par la nature pour permettre à notre organisme de s’adapter à une nouvelle situation. Mais à chaque étape, pour de multiples raisons, des dysfonctionnements peuvent apparaître et empêcher cette adaptation.


4-Modification des organes périphériques
L’état de vigilance ou phase d’alarme(Phase 1)

C’est un état pré–catabolique avec stimulation du tonus sympathique (dopamine, noradrénaline)

Il mobilise :

  • Les organes de repérage :
    • Mydriase pour élargir le champ visuel
    • Horripilation et sudation des extrémités pour une meilleure perception cutanée
    • Vasoconstriction périphérique et vasodilation centrale : redistribution du flux sanguin au système nerveux.
  • Système digestif
    • Contraction des sphincters et des muscles évacuateurs pour se libérer des surcharges (par exemple vider la vessie en cas d’un eventuel traumatisme pelvien)
    • ↑ motricité intestinale
  • Le système cardiaque et respiratoire :
    • ↑ excitabilité cardiaque,
    • ↑ PA
    • ↑ amplitude respiratoire, bronchoconstriction
  • La mise à disposition des réserves énergétiques :
    • ↑ glycogénolyse hépatique et ↑ AGL
    • Inhibition sécrétion adrénaline pour éviter les faux départs.
L’action ou phase de résistance (PHASE 2)

C’est un état catabolique avec stimulation du tonus sympathique (adrénaline, noradrénaline)

Il mobilise :

  • Les muscles avec redistribution du débit cardiaque aux muscles en activités
  • Le système cardio-respiratoire
    • ↑ FC
    • ↑ Contractilité cardiaque,
    • ↑ débit cardiaque et broncho-dilatation.
  • Économie de tous les autres métabolismes non indispensables comme la digestion mais aussi frein des autres activités de l’organisme consommatrices d’énergie et non indispensable a la survie comme la libido, la croissance ou les défenses immunitaires.
  • Mise a disposition des réserves énergétiques +++ avec glycogénolyse hépatique et libération des AGL
La réponse différée : la gestion du stress prolongé(PHASE 3)

C’est un état anabolique dépendant du cortisol visant à reconstituer les réserves énergétiques et assurer la mise a disposition des ressources.

  • néo glycogénèse et hyperglycémie
  • lipolyse et circulation des AGL
  • catabolisme protéique
  • ↑ volémie via la sécrétion aldostérone
Phase d’épuisement

En cas de stress prolongé, l’augmentation des catécholamines sanguines et du cortisol produit de multiples effets :

  • ↑ catabolisme et ↓ du poids
  • ↓ cicatrisation
  • ↑ Inflammation
  • ↓ tyrosine
  • ↓ coenzyme Q10,
  • ↓Mg 2+
  • ↓ hormones thyroïdiennes
  • ↓ hormone de croissance
  • ↓immunité avec notamment ↑ IgA salivaires
  • ↑ cortisol par ↑ IL1 et blocage du feedback négatif
  • signes d’hypo mais aussi d’hypercorticisme.
  • l’insulinorésistance qui est l’étape avant le diabète,
  • rétention hydro sodée avec oedémes et HTA,
  • amyotrophie par hypo androgénie,
  • l’augmentation des AGL
  • asthénie physique et intellectuelle

Tous les grands systèmes de régulation sont concernés.

  • Le système nerveux central et tout particulièrement le système nerveux végétatif avec modification des taux d’adrénaline, dopamine, sérotonine
  • Le système endocrinien avec l’axe thyréotrope, l’axe corticotrope et les hormones sexuelles.
  • Le système immunitaire avec inflammation cérébrale et neuronale et modification de la perméabilité intestinale.
  • Le système sécrétoire avec ralentissement de la détoxification de l’organisme, insuffisance hépatique et modification des paramètres métaboliques (sucre et cholestérol)

Le stress peut donc agir à toutes les étapes de la formation de la plaque d’athérome. Par ailleurs un stress aigue peut déclencher une poussée hypertensive, un spasme coronaire, une hyperactivité plaquettaire à l’origine de phénomènes ischémiques, de rupture de plaque qui peuvent aboutir a un infarctus ou a une mort subite.

Le stress chronique provoque une altération permanente  du pouvoir de dilatation des artères (phénomène adaptatif majeur a l’effort), précédant de plusieurs années l’apparition de l’athérosclérose.

Cette altération de la vasodilatation  serait du a l’endothéline stimulé par le cortisol. .L’endothéline est un neuropeptide sécrété par l’endothélium vasculaire, ayant un effet vasoconstricteur puissant sur les cellules musculaire lisse..
Identifié en 1985 l’endothéline 1 (ET1) est le vasoconstricteur a l’effet le plus prolongé et le plus puissant connu.Il intervient dans l’HTA
C’est également un stimulant de la prolifération cellulaire, de la fibrose et de l’inflammation.

Donc au plan physiologique c’est l’absence de la capacité du vaisseaux et en particulier coronaire a ce dilaté quand le coeur a un besoin accrue en O2 (exercice physique et émotions) qui serait la pierre angulaire des accident CV lié au stress chronique. L’artère peut être optiquement normale mais sa fonction est altéré.

Morpho-psychologie (un peu caricatural) du sujet adrénergique

 

  • Actif, besoin de mouvements, sanguin, toujours réchauffé, résistant a l’effort physique, au stress, aux nuits courtes
  • Athlétique, râblé, avec élargissement thoracique, extrémités courtes et larges, obésité dysharmonieuse
  • Comportement carnassier

Biologiquement : pouls rapide, Extrasystoles, HTA, constipation, éjaculation précoce, ↑ flux sanguin des muscles striés, ↑ flux sanguin cutané, hépatique et rénale, relâchement bronchique et ↑ sécrétions bronchiques.

VII – Emotions et stress

La physiologie du stress est donc complexe et pour chacun d’entre nous il est probablement inutile d’en connaître le déroulement neuro-hormonal précis pour s’en affranchir.

Nous avons vu comment la contrainte au changement modifie les différents paramètres de l’organisme afin que celui ci puisse s’adapter a une nouvelle situation. Bien que l’homme, depuis qu’il s’’est sédentarisé, cherche a se préserver un environnement stable et sécure, tout en lui et autour de lui  change en permanence.

Sa physiologie interne est faite de communications intercellulaires, d’échanges d’informations, d’ajustements de paramètres, de systèmes complexes de régulation et contrerégulation, de compensations, de réparations et de remplacement cellulaires.

Au plan psychique, l’adaptation au changement perturbe l’équilibre émotionnel autant que l’équilibre physiologique du corps. Le panel émotionnel en réponse au stress dépendra des prédispositions génétiques et de l’hérédité, des événements de vie, des souffrances antérieures et de ses capacités propres à écouter son monde intérieur.

Si les conséquences sur l’organisme du stress lui même est bien connu, les émotions induites par l’état de stress se prêtent moins bien a l’analyse objective. Le stress lui même, quand il est prolongé et qu’il est l’expression d’une suradaptation plutôt qu’une adaptation, est délétère pour l’organisme mais parfois moins que la réaction émotionnelle que le sujet apportera.

Les études démontrent que beaucoup d’émotions sont toxiques pour l’organisme et qu’à l’inverse les émotions positives sont plutôt le garant d’une bonne santé.

C’est probablement par l’intermédiaire des neuromédiateurs et des modifications du système nerveux végétatif comme l’atteste les examens de neuro-imagerie fonctionnelle que les émotions s’emmagasinent dans notre esprit et l’ensemble de notre organisme.

Quand les émotions parviennent a vaincre la raison, le sujet est en pilotage automatique favorisant les habitudes plutôt que les comportements régulateurs sains.Pour que le cerveau fonctionnent normalement c’est a dire avoir une réponse adaptée, réfléchie, moduler a une situation inédite il faut une structure cérébrale normale avec des aires associatives et des centres d’intégration intègres et la bonne régulation de la sécrétion et du métabolisme des neuromediateurs.

En ce qui concerne les pathologies CV, la frustration, l’isolement et la solitude, l’hostilité, la colère, la rumination, le sentiment de toute puissance, l’introversion, l’égocentrisme et probablement beaucoup d’autre émotions sont toxiques pour le cœur.

 

Déjà dans la bible on pouvait lire « Comme le ver mange le vêtement et la pourriture le bois, la tristesse de l’homme lui ronge le cœur ».

Une étude très récente démontre que la gratitude, être reconnaissant envers la vie et son entourage (et notamment les soignants) avec une tendance à voir le bon coté des choses améliore le sommeil, l’humeur, le gout de vivre, les états inflammatoires biologiques et diminue  de manière très significativel’incidence des MCV. La gratitude réduit la tendance au matérialisme, la comparaison sociale et améliore l’empathie. A l’inverse l’isolement, le peut de contact social amène le sujet a voire d’avantage les défauts chez lui même et surtout les autres.

D’autres émotions positives comme  la joie, l’amour, la sexualité, le respect d’autrui, la compassion, le partage, l’art améliorent l’équilibre du SNA dont témoigne une meilleure variabilité sinusale. Ces émotions positives sont protectrices pour l’organisme et le système cardiovasculaire

Les émotions se matérialisent dans le corps et avec un peut de recule il est même possible de reconnaître le type d ‘émotions en fonction des zones corporelles qui se mobilise. Le tableau suivant démontre a quel point la cartographie émotionnelle peut être précise.

VIII – Cœur et personnalité

Actuellement, les états dépressifs sont les seuls troubles émotionnels véritablement pris en compte chez les patients cardiaques mais bien d’autres émotions font le lit des pathologie cardiovasculaires. Comme nous l’avons vu dans les lignes précédentes, le stress et les mécanismes de défense sont toxiques pour le coeur.C’est un des FRCV des plus fréquent.

1-L’hostile : le cogneur, le boudeur et le bougon-râleur

 

D’une manière générale l’hostilité associe suspicion, cynisme, une attitude de ressentiment envers les autres et une forte tendance a la colère.

 

 

L’hostilité peut s’associer volontiers avec la violence verbale et physique. L’hostilité-violence nait du cerveau reptilien avec un comportement de survie totalement désadapté. C’est le cogneur

 

L’hostilité peut être aussi émotionnelle et prend naissance alors dans le cerveau limbique (partie profonde du cerveau qui est le siège des émotions)
Il n’y a pas de violence physique mais de la mauvaise humeur, un comportement de désintérêt agressif pour l’entourage. C’est le boudeur.

 

 

Le bougon-râleur correspond à l’hostilité cognitive. Critique facile, jugement négatif, tout va mal en particulier pour lui, les autres sont stupides. Cette pensée hostile serait l’expression du néocortex. C’est la forme d’hostilité la plus dangereuse pour le cœur.


2-Le colérique

Rester en colère, c’est comme saisir un charbon ardent avec l’intention de le jeter sur quelqu’un. C’est vous qui vous brulez

Bouddha

La colère, par sa décharge d’adrénaline, comme le stress aigu, peut déclencher un infarctus sur un cœur malade.

Mais la colère elle même multiplie par 15 le risque d’infarctus. Il a été aussi démontré que plus le sujet avait des crises de colère par semaine plus sévère était leur maladie coronaire en terme de nombre d’artères coronaires malades. La colère la plus toxique est celle qui n’est pas exprimée et prolongée contrairement à la colère brève et explosive.

 

3-Le pessimiste et le désespéré

 

Le pessimiste est soumis à une pensée et envisage le monde et le futur de manière négative. C’est un authentique FRCV et facteur prédictif d’évolution défavorable après un IDM ou chez un insuffisant cardiaque.

Le désespoir associe un manque de motivation et un manque persistant d’espoir en l’avenir. Une équipe de cardiologue Hollandais en 2007 a montré que le désespoir multiplie le risque d’accident cardiaque par 3 dans les 2 ans après la pose d’un stent coronaire.

 

4-Le solitaire et l’isolé

La solitude vivifie, l’isolement tue.

Joseph Roux

L’isolement social multiplie le risque de maladie coronaire par 2. Le fait d’être en couple est par contre un facteur protecteur quand la relation se passe bien

 

5/La religion

 

De plus en plus de travaux explorent l’effet du sentiment religieux. En ce qui concerne la maladie coronaire, il existe un effet préventif certain. On peut penser que la religion favorise le recueillement, les émotions positives comme l’altruisme, la reconnaissance, l’amour, les relations sociales mais aussi décourage les comportements toxiques comme le tabagisme.

6/Animal de compagnie

 

Outre l’effet positif sur la sédentarité quand on promène son chien, un animal de compagnie, chien ou chat, permet de limiter l’isolement et de cultiver des sentiments positifs vis a vis de son compagnon.

 

IX-Quelques idées reçus sur le stress

 Avant d’évoquer les différents traitements du stress, je vais tenter de déstabiliser quelques idées préconçues qui appartiennent aux systèmes de défense que chacun de nous érigent consciemment ou inconsciemment pour résister au changement

 

  • Pour perdurer sur notre planète il faut s’entraider. Les travaux de l’éthologue Franz de Waal sur l’empathie  ont remis le focus sur les bons aspects de l’espèce humaine.
    Ainsi l’imagerie cérébrale a montré que les zones de la satisfaction s’activent quand nous sommes généreux ou amoureux alors que les zones cérébrales du dégout, de l’aversion réagissent quant nous sommes témoin d’injustice. Nous sommes donc plutôt fabriqués pour éprouver du plaisir à la coopération. Déjà les philosophies orientales avant notre ère puis certains auteurs comme Jean Jacques Rousseau prônaient que l’être humain est profondément bons, mais que la société pouvaient ternir voir annulé cette vertue originelle.
    Hors on sait maintenant que chez nos lointain ancêtres, les chasseurs cueilleurs c’est l’entraide, le sens du partage et la paix qui prédominait. Et ceci même pendant les périodes de famine.
    Nous sommes prédisposés pour l’entraide mais non programmés pour cela. Il y a en l’être humain une potentialité biologique pour la bonté mais qui s’exprimera ou pas en fonction de la culture, de l’éducation, de l’environnement social et des choix de l’individus lui même.
    La bonté est un terme complexe et a trois composantes : émotionnelle (j’éprouve de l’empathie), cognitive (je respecte l’autre) et active (j’ai un comportement altruiste). Malheureusement ces 3 composantes sont rarement spontanément réunies mais il existe maintenant de nombreuses méthodes pour aider et favoriser cette union. Cette vision de l’être humain n’est pas « fleur bleue » mais pragmatique et utile.
    Même au plan des entreprises, des études allemandes ont prouvé que les employés par exemple en informatique (une activité ou notre bonté originelle serait peut utile) les plus compétents étaient les plus coopératifs. Pour perdurer sur notre planète il faut s’entraider.
  • La neuro-plasticité cérébrale indique que le changement est non seulement possible mais nécessaire à notre hygiène mentale. L’entrainement émotionnel permet de développer ces émotions positives, de les redécouvrir en soi pour les ajouter à notre palette émotionnelle.
  • La gestion des émotions ne peut pas se faire sans l’aide d’un professionnel de santé car il est très difficile seul d’accéder à notre cerveau profond émotionnel. Il faut des techniques et des outils qu’en générale nous ne possédons pas naturellement.
  • Partout en France de nombreux professionnels de santé, médecins ou pas sont compétents et la peur du marabout n’est qu’une forme de résistance au changement.
  • Le stress même si il est réveillé, actualisé par l’activité professionnelle ou des problèmes familiaux est souvent une affaire personnelle, intime, intérieure en rapport avec de vieilles blessures psychiques non cicatrisées souvent de la petite enfance.
  • De nombreuses thérapies courtes proposent une meilleure gestion des émotions sans forcement rentrer dans une analyse approfondie et longue de ses blessures intimes.
  • Comme n’importe quelles émotions, le stress n’est pas permanent. Une crise d’angoisse dure 40 minutes. Une dépression dure 6 mois. Mais non traitée, l’anxiété, comme toute maladie, s’aggrave avec le temps. Il ne faut pas attendre la retraite pour s’occuper de soi.
  • L’hyperactivité psychique et motrice est une tactique d’évitement émotionnel. Être hyperactif, affairé en permanence apaise le mental et fait reculer l’anxiété mais ne la prend pas en charge et plus on tarde plus les techniques simples de traitement du stress seront inefficaces.

X-Les visages du stress

 

Les signes sont psychosomatiques, c’est à dire qu’ils sont réels, physiques mais pas en rapport avec l’organe concerné mais avec la régulation neurologique de cet organe via le SNA, tout du moins au début.

Notre société élitiste gratifie la performance et accepte mal les états d’âme. Le stress, par les patients, sera avant tout exprimé par des signes physiques sans contenus psychiques douloureux associés.

C’est au médecin de vérifier l’absence de pathologie organique et de réorienter son patient pour une prise en charge du stress. En pratique ceci est rarement fait car les patients consultent avant tout pour être rassurés sur l’absence de maladie physique et ne souhaite pas aller plus loin.

Cependant les symptômes sont rattachés aux stress après élimination de toutes les causes organiques.

C’est un diagnostic d’élimination c’est a dire un diagnostic par défaut. Le bilan est normal donc c’est peut être de l’anxiété. Il me semble dangereux d’évoquer d’emblée l’anxiété avant d’avoir recherché une maladie physique authentique. Il faut rappeler que le stress et les émotions qui l’accompagnent est un facteur de risque de maladie cardiovasculaire a part entière.

A noter que bien souvent ces symptômes liés au stress  ne sont pas présent au moment ou le patient est en situation difficile mais après, le soir, le WE, en période de repos. Ce phénomène est un facteur aggravant l’état d’anxiété des patients.

1-Douleurs thoraciques

 

Bien souvent au repos, le soir après une journée de travail (le corps à enfin le temps de se plaindre) ou même la nuit. Il s’agit d’un point, d’un pincement, d’un coup d’aiguille ou de poignard a gauche, parfois réveillé par le changement de position ou a la palpation du thorax et pouvant durer quelques heures. Parfois il s’agit plus d’un blocage respiratoire plus ou moins douloureux.

Ces douleurs sont très différentes de l’angine de poitrine (cf photo) qui est une douleur constrictive a type de serrement d’effort pouvant irradier dans la mâchoire et le bras gauche en suivant scrupuleusement le méridien du cœur et surtout chez un sujet qui a des FRCV. Le patient pose sa main a plat sur sa poitrine alors que dans les précordialgies il montre la zone douloureuse avec 1 ou plusieurs doigts.

2-Palpitations

C’est une sensation de cœur battant fort avec des accélérations dépassant rarement 130/min. Il peut exister des extrasystoles c’est adire des battements irréguliers sur fond de rythme régulier correspondant aux activités électriques des batteries de secours du cœur. Le patient peut ressentir l’extrasystole elle même ou la pause qui lui fait suite comme si le cœur s’arrêtait. Parfois c’est a l’occasion d’un renouvellement d’ordonnance que le médecin traitant découvre un rythme cardiaque irrégulier totalement asymptomatique.

 

 

Penser à prendre votre pouls et notez la régularité et la fréquence cardiaque en cas de palpitations. Ces informations faciliteront grandement le diagnostic. Il existe aussi actuellement des dispositifs connectés qui permettent d’enregistrer une mini ECG (une piste) au long court comme le patch Holter-ECG de cardioSTAT sur 14 j qui se colle sur la poitrine, le tee-shirt ECG mis au point par une strart-up française et surtout des applications sur smartphone (PULSE-SMART) qui permettent de mesurer et de voir les pulsations cardiaques en posant son doigt sur l’objectif photo de l’appareille.

3-Poussée d’HTA (cf chapitre sur l’HTA)

En cas de stress (comme lors d’un effort) la pression artérielle s’élève physiologiquement et c’est normal. Les chiffres systoliques peuvent atteindre 200 mmHg et il s’agit en général de la conséquence et non de la cause du malaise. Il n’y a aucun risque d’hémorragie cérébrale sur une poussée tensionnelle de stress. Il n’y a pas lieu d’introduire un traitement.

En revanche un état de stress chronique peut favoriser une authentique HTA dont le diagnostique s’établira a domicile (car toute consultation peut entrainer une HTA blouse blanche) en recueillant des chiffres de PA au repos complet physique et psychologique.

 

Seules les prises de PA a domicile permettent d’établir le diagnostic d’HTA permanentes.

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4-Tremblements, sueurs, bouffées de chaleur

Rarement au premier plan, ces signes d’anxiété sont souvent présents. Ils peuvent s’accompagner de sensations de vertige voir de perte connaissance. Il s’agira alors d’un malaise vagal.Le malaise vagal reste un diagnostique d’élimination et doit être confirmé par un medecin et , a mon sens necessite au moins une fois un avis cardiologique.

Le malaise vagal (cf chapitre sur le système nerveux autonome) correspond à un brutal coup de frein (vagal) avec diminution de la pression artérielle et de la perfusion cérébrale par bradycardie ou vasoplégie (ouverture du lit vasculaire) en réponse a une surcharge d’adrénaline. Quand le malaise vagal est isolé il est l’exemple typique d’un symptôme physique d’anxiété sans composante psychique. Souvent le malaise vagal survient dans des situations ou la stimulation vagale est physiologique ; après un effort, un repas un spectacle où il fait chaud, une douleur ou une frayeur.

 

Situations propices aux malaises vagal ; post prandial, post effort immédiat, douleur.

Bien souvent il est précédé des signes avant coureur décrits plus haut, sueurs, bouffées de chaleur. Le sujet est très pale au cours du malaise et en cas de perte de connaissance le réveil est non confus. Un état de fatigue peut persister pendant plusieurs heures.

 

Il n’existe pas réellement de traitement pendant le malaise. Quand il se fait sentir il faut stimuler l’adrénaline par l’action, sortir d’un environnement chaud…En cas de perte de connaissance surélever les pieds du sujet.

Le traitement de fond consiste à rééquilibrer le SNA en utilisant la cohérence cardiaque par exemple.

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5-Maux de tête

 

Il s’agit le plus souvent de céphalées de tension atteignant volontiers la région cervicale avec contracture musculaire et vertige a la rotation de la tête. Parfois il peu s’agir de véritable migraine avec impression de martèlements et de pulsations dans la tête.

 

6-Colopathie fonctionnelle et cystalgie

Spasmes digestifs douloureux, trouble du transit a type de constipation ou de diarrhée peuvent être des manifestations anxieuses après un bilan spécialisé.

La cystalgie est une fausse cystite, les brulures sont là mais sans infection microbienne à l’analyse d’urine.

7-Fibromyalgies

Contractions musculaires douloureuses en particulier des muscles para vertébraux du rachis cervicale ou lombaire sans cause mécanique réel (même si l’arthrose ou des pathologies discales sont fréquemment évoquées) plus fréquents chez les patients en surcharge pondérale, la fibromyalgie est très fréquente et invalidante. La prescription de cures de Mg2+, de coenzyme Q10 et la relaxation profonde en pleine conscience  avec pratique d’activité physique d’endurance douce peut réellement soulagé le patient. La fibromyalgie peut aussi intéresser les muscles des membres supérieurs ou inférieure.

La réel difficulté est que bien souvent le sujet incrimine le traitement prescrit; en particulier les statines, véritable bouc émissaire, qui est interrompus sans pour autant améliorer les symptômes.

De maniére général le stress peut s’exprimer de multiples façons avec des symptômes divers et variés. Dermatite, gastralgie, nausées, troubles digestifs, chute de cheveu, fatigue, vertige, instabilité a la marche, prise de poids, difficultés sexuelles, dysménorrhée, stérilité, baisse de la libido, extrémités des membres froids, infections virales, troubles cognitifs (mémoire, concentration, apprentissage…), addictions, troubles de l’humeur, tremblements, etc…

Échelle de HOLMES et RAHE (1967)

Les états anxieux  sont souvent la résurgence de conflits psychiques antérieurs (remontant souvent a la petite enfance ou le cerveau n’était pas encore suffisamment développé pour traiter l’information du stress) a l’occasion d’un événement (ou changement) de vie difficile.

Deux psychiatres en 1950 ont recensé les évènements les plus marquant pour un individu et attribué une note correspondante. En 2015 l’échelle serait probablement différente avec les soucis professionnels dans le pelleton de tête.

Décès conjoint 100
Divorce 72
Séparation conjugale 65
Emprisonnement 63
Décès d’un proche dans la famille 63
Maladie ou accident personnel grave 53
Mariage 50
Licenciement professionnel 47
Reprise vie commune 45
Retraite 45
Maladie grave d’un proche 44
Grossesse 40
Difficultés sexuelles 39
Arrivée d’un nouveau membre dans la famille 39
Réadaptation professionnelle importante (fusion, faillite) 39
Changement financier important (en pire ou en mieux) 38
Décès d’un ami intime 37
Changement de travail 36
Changement important dans le nombre de discussions avec le conjoint 35
Déménagement 31
Saisie d’un bien 30
Changement notable de responsabilité professionnelle 29
Départ du foyer d’un enfant 29
Difficulté avec la belle famille 29
Réussite personnelle exceptionnelle 28
Conjoint débutant ou cessant un emploi hors du foyer 26
Début ou fin de cycle de scolarité 26
Changement majeur de l’environnement 25
Changement d’habitude personnelle 24
Difficultés avec l’employeur 23
Changement d’horaire ou condition de travail 20
Changement d’établissement scolaire 20
Changement dans l’emploi ou la durée des loisirs 19
Changement dans les activités avec les autres 18
Achat à crédit 17
Changement d’heures de sommeil 16
Changement du nombre de participants aux réunions familiales 15
Vacances 13
Noel 12
Infraction mineure à la loi 11

XI-La dépression

Qui n’est jamais tombé n’a pas idée de l’effort à faire pour se tenir debout

Eduard Douwes Dekker dit Multatui

La dépression est une véritable maladie qui se caractérise par l’association d’un tableau physique, cognitif, psychique et végétatif. La douleur morale est intense et bien au delà d’une douleur physique.

La dépression aggrave les FRCV, favorise une mauvaise complience thérapeutique et touche aussi directement le cœur et les artères par le biais de toute une chaine de réactions biologiques (coagulation, inflammation). A noter qu’un cholestérol trop bas est un facteur prédisposant a la dépression.

C’est a la fois une vrais souffrance morale et  physique, un mode de pensée, un mal être émotionnel et une série de modifications biologiques dans le cerveau. Parfois la douleur morale est tellement intense, ainsi que le sentiment d’impuissance face aux différents événements que la vies déroulent de jours en jours que le suicide reste la seule manière d’apaiser les souffrances. Et pas besoin d’être un grand mélancolique pour considérer le suicide comme l’ultime porte de sortie.

Tristesse, sentiment de désespoir, perte de motivation, impression de ne pas avoir de valeur sont bien souvent masqués par des mécanismes de défense que l’individus a inconsciemment développés pour écarter le plus possible la souffrance du champs de sa conscience.

Maladie très fréquente (prévalence en France 15%) et pourtant mal pris en charge puisque 40% des dépressifs n’ont jamais consultés. Le traitement de la dépression est avant tout la psychothérapie aidée par un traitement antidépresseur si besoin et/ou un traitement de phyto-nutrition (le millepertuis est plus efficace que les antidépresseurs pour les dépressions légères a moderées) d’au moins 6 mois.La prévention des rechute est la poursuite de la psychothérapie (la méditation laïc est plus efficace que les antidépresseurs). La psychothérapie et la phyto-nutrition ne sont pas remboursées par la Sécurité Sociale mais certaines mutuelles proposent une prise en charge partielle ou totale.

En Cardiologie la dépression aggravant le pronostique du patient après un accident cardiovasculaire est le seul trouble psychique véritablement dépister et considéré et ce surtout en centre de réduction cardiovasculaire.

La dépression, maladie du corps et de l’esprit est responsable de 10 à 20 millions de tentatives de suicides et de 850 000 morts par suicide chaque année dans le monde.Elle touche 2 fois plus souvent les femmes que les hommes

Toutes les tranche d’âge sont concernées: 3% chez l’enfant, 14% chez les 15/20 ans,10% chez les 20/55 ans et 5% chez les 55/85 ans

Cette pathologie existant depuis l’Antiquité, plusieurs noms l’on qualifiée au cours de l’histoire. A l’époque Antique on parlait de mélancolie, puis, dès 400 ans av JC, d’humeur mélancolique ou de bile noire. Au IV siècle, la dépression a été considérée comme de la paresse puis quelques siècles plus tard, une maladie des artistes et des génies. Au XX siècle, elle est reconnue comme une maladie a part entière mais reste stigmatisée comme une faiblesse de la volonté, un manque de courage ou un trouble existentiel.

1- Diagnostic de la dépression

Le diagnostic est souvent établi de manière intuitif. Cependant il existe de nombreux questionnaires pour établir le diagnostic et en appréhender la sévérité; HAD, Beck, Hamilton (cf plus haut).

Selon l’OMS et l’Association Américaine de Psychiatrie (DSM-IV) il faut qu’un patient présente tous les jours pendant au moins 2 semaines 5 des 9 symptômes ci dessous dont obligatoirement l’un des 2 premiers de la liste.

  • Tristesse quasi pérmanent
  • Perte d’intérêt et du plaisir pour les activités quotidiennes qui auparavant étaient source de plaisir
  • trouble de l’appétit
  • trouble du sommeil
  • ralentissement ou agitation psychomoteur
  • fatigue matinale
  • dévalorisation et culpabilité
  • troubles cognitifs: manque d’attention, de concentration, de mémorisation
  • idées de mort ou de suicide récurrente

5/7 symptômes: dépression légère à modérée,

8: dépression sévère.

 

2- Mécanismes physiopathologique de la dépression. 

Les mécanismes physiopathologiques de la dépression fond appel a la modification des neurotransmetteurs intracérébraux en particulier le découplage  sérotonine /noradrenaline ou les 2 systèmes ne se contrôlent plus mutuellement et agissent pour leur propre compte.A ces modifications biologiques s’associent des anomalies structurelles des centres émotionnels. L’hippocampe est atrophiée (avec diminution du BDNF qui est un facteur de croissance neuronale) et ne joue plus son rôle modulateur de l’amygdale qui reste sur-activée et hypertrophiée. Ce sont les aires associatives.

L’émotion supplante la raison et abouti a un comportement inadapté ( » je me suis emporté »).A terme le cerveau limbique fonctionne majoritairement  au détriment du  cortex préfrontale (raisonnement) et l’individu se met en mode pilotage automatique même si la cause première du stress a disparu.

Ce découplage Sérotonine (S) / noradrénaline (NA) peut être la conséquence d’un déficit en ces neuromédiateur (synthèse insuffisante, élimination excessive) et/ou une atteinte des aires associatives (hippocampe, amygdale, cortex préfrontale…). Ce dysfonctionnement peut être d’origine neurotrophique (cortisol) ou inflammatoire  dont l’origine est pluri factorielle (obésité, syndrome métabolique, déséquilibre de la flore  intestinale, déséquilibre acido-basique, douleur chronique, infection, toutes les pathologies neurodégénératives…). En effet des marqueurs d’inflammation majeurs comme les interleukines sont en quantité plus élevée chez les dépressifs en comparaison aux sujets sains.

En cardiologie, la dépression x par 3 les complications de la maladie coronaire, par 4 la mortalité chez l’insuffisant cardiaque (et d’avantage si la dépression est plus sévère).De plus, prés de 30 a 40 % des patient atteints de pathologies cardiovasculaires présentent des symptômes dépressifs.

Il est en général inutile de leur conseiller de consulter un psychiatre ou même un psychothérapeute. Ils ont déjà a gérer leur pathologie CV, et il est difficile pour eux d’effectuer de nouvelles démarches pour leur trouble de l’humeur.

Il revient donc au médecin traitant et au cardiologue d’avoir un minimum de formation afin d’accompagner ces patients au coeur blessés.

3 – etiologie de la depression

C’est une maladie multifactorielle impliquant des facteurs héréditaires et environnementaux.

Le stress est un facteur étiologique important favorisant la dépression. L’axe hypothalamus-hypophyso-surrénalien (HPA) (cf physiologie du stress) est le système neuro-endocrinien permettant à l’organisme de faire face au stress par une réponse physiologique adaptée.Hors l’installation d’un stress chronique par répétition de situations traumatiques réduit le tonus inhibiteur de l’hypothalamus et entraine l’hyperactivité de l’HPA avec élévation des taux sanguin des hormones de stress comme le cortisol.

4 – Approche micronutritionelle du traitement de la dépression

La dépression légère a modérée se présente sous la forme de troubles de l’humeur, un manque d’énergie, des troubles du sommeil, associé aune faible estime de soi. La psychothérapie, la micronutrition, la phytothérapie, l’acuponcture, la luminothérapie ou encore l’alimentation riche en omégas 3 peuvent être préconisées comme seul traitement ou en complément des traitements chimiques.

Comme il est expliquer plus haut,  ce sont les protéines tryptophane (ou 5HTP) et tyrosine qui sont les précurseurs alimentaires de la sérotonine et et de la dopamine. Ces précurseurs peuvent être mal assimiler par le tube digestif en cas de dysbiose (inflammation digestive avec présence de micro-organismes pathogènes comme E-Coli, salmonelle, rotavirus, candida…) mais aussi être dévier de leur fonction initiale . Par exemple en cas d’hyperinsulinisme ou de diabète, la tyrosine est bloquée dans les tissus périphériques, en cas d’inflammation ou de carence vitaminique le tryptophane peut être consommé par le foie.

Par ailleurs, la biosynthèse des neuromédiateur (NM) a besoin de cofacteurs pour fonctionner comme le fer, le magnesium les vitamines du groupe B en particulier B6, B9 (acide folique), B12 et C mais aussi le zinc et le cuivre. Les récepteurs des NM sont fabriquer a partir des acides gras  Ω3 et la fluidité membranaire dépend des antioxydants.

L’approche  micronutritionnelle de la dépression s’intéresse au bon déroulement des métabolismes des NM et exige de pratiquer une enquête alimentaire soigneuse pour s’assuré que le sujet consomme suffisamment de précurseur des NM, de ses cofacteurs et que ceux ci sont bien assimilés.

Dans le cas d’un déséquilibre alimentaire (et en l’absence de malabsorption digestive), la prescription de complément alimentaire peut être utile. L’idéal reste d’effectuer des dosages sanguins des cofacteurs pour ne pas traiter a l’aveugle.

Formag (1×2) pour la carence en  Mg2+ (avec de la B6 pour que le magnésium pénètre dans la cellule et de la taurine pour qu’il y reste), Oxybiane (1×2) pour les carence en vitamine B (+ C, E, zinc, selenium) et Oligobiane pour le fer et le cuivre. Vit C acérola (1- 2 g/j) pour la vit. C, Omégabiane DHA en cas de carence en Ω3. Lactibiane en cas de malabsorption digestive.

  • Le tube digestif

Quelques soit l’aliment, pour pénétrer dans l’organisme il devra franchir la barrière digestive qui est en fait le seul organe qui soit en lien avec l’extérieur (la peau étant imperméable) expliquant l’abondance de neurones et de cellules immunitaires.

L’assimilation des nutriments  dépend de l’état de la muqueuse intestinale. Dysbiose, inflammation, modification de la perméabilité de la muqueuse intestinale peuvent modifier la digestion de ces aliments.

L’anxiété, la dépression elle même, l’autisme, la maladie de parkinson, la SEP, l’obésité, le diabète , les intolérance alimentaire, les pathologies rhumatoïde, le psoriasis, la maladie de Behçet (vascularite systémique), l’alimentation trop grasse, l’alcool, les médicaments, les pesticides, le gluten peuvent bloquer les micronutriments dans la lumière digestive et créer une inflammation digestive voir extradigestive.

Les études ont permis de mettre en évidence une dysbiose chez les sujets stressés,  anxieux, ou dépressifs. Conséquences ou causes de ces troubles de l’humeur, il est difficile de trancher actuellement. En cas de symptômes digestifs chez ces patients il peut être utile de traiter leur flore digestive avant ou pendant leur dépression

A noter que l’antibiothérapie est associée a un risque accrue de dépression et d’anxiété.

Les probiotiques comme le Lactibiane (1 gel/j loin des repas le premier mois puis 3 gel/semaine) restaurent le microbiote en diminuant l’hyperperméabilité intestinale et en restaurant la muqueuse digéstive.

Permealine a 1 stick/j x 20 j composé de L-glutamine: 3g, thé vert: 216 mg, zinc: 7,5 mg (75% des AJR), vitamine A : 400 μg (50% des AJR) est un apaisant de la muqueuse intestinale.

DYNABIANE (2/j a prendre en dehors des repas riche en sucre soit 1 h après le ptit dej) apporte par gélule de thyroxine 500 mg (précurseur de la noradrénaline), du guarana 83 mg, du ginseng 100 mg des vitamines B 6,9,12 et un peu de vitamine C.

Il est indiqué en cas de fatigue psychique, en particulier matinale avec du surmenage et des difficultés de concentration, d’attention, de mémorisation, de baisse de l’élan vitale et de la libido. Le mieux est de remplir le questionnaire DNS qui permet de faire la différence entre une carence en sérotonine ou une carence en dopamine. (cf plus bas).

NEUROBIANE (2 à 4 gel/j le soir après 17h, a prendre en dehors des repas loin d’un apport de protéine) apporte 220mg par gélule de L-tryptophane (précurseur de la sérotonine) et un peut de vitamine B6 et de Mg2+.

Il est indique en cas d’anxiété agitée avec trouble de l’humeur modérés (sauts d’humeur, impatience,impulsivité, irritabilité …), difficulté d’endormissement, vulnérabilité au stress et grignotage sucré. 

GENERACTIVE RESVERATROL est un produit qui associe du Resvératrol, Quercetine, Curcumine et des vitamines B (B6, B9, B12) et permet l’expression des « bons » gènes s’est a dire ceux qui sont « antidépresseurs ».

il existe 2 plantes qui permettent d’amener ces précurseur directement au cerveau sans gérer au préalable la perméabilité intestinale: MUCUNA est riche en Ldopa qui apporte de la noradrénaline et GRIFFONIA en 5-HTP qui se transforme en sérotonine.

A noter que la sérotonine se transforme en mélatonine, l’hormone du sommeil.

5 – Agir directement au niveau du cerveau: la phytothérapie

L’influence des neurones présynaptique sur les neurones postsynaptique dépend notamment  de la quantité de neuromédiateur libérée dans la fente (synthèse) et de la durée de séjour du neuromédiateur dans la fente (vitesse d’élimination par destruction ou recapture).

Les antidépresseurs chimiques  agissent a ce niveau en général en inhibant la recapture de la sérotonine. Ils améliorent les symptômes dans 50% des cas et permettent une rémission chez 30 a 40% d’entre eux. Ils sont efficaces au bout de 2 à 3 semaines de traitement et sont prescrit pour une durée minimale de 6 mois.

Certaines plantes modifient aussi le métabolisme des NM au niveau de la synapse des neurones en inhibant les enzymes de destruction  (plantes inhibitrices) ou en stimulant leur récepteurs (plantes compensatrices).

Millepertuis, Rhodiol, Safran, Eschscholtzia, Mucuna, Griffonia plante (tryptophane→5HTP→sérotonine→mélatonine) ,Ginkgo, Bacopa sont reprisent dans le chapitre ci dessous sur la phytothérapie.

  • Dépression et inflammation

Toute inflammation même périphérique peut générer une dysfonction neuronale en particulier sur le métabolisme du tryptophane et de la dopamine voir une destruction cellulaire. Il s’ensuit pour le sujet touché par ce type de complications une nette modification de son caractère et de son comportement avec des stigmate plus ou moins marqué de syndrome dépressif.

La curcumine du curcuma a une action antioxydante, anti-inflammatoire, imuno protectrice et neuro protectrice et permet de diminuer l’inflammation cérébrale. Elle permet aussi l’augmentation des omega 3 cérébraux.

HEPATOBIANE: tropisme hépatique et cérébrale, contient du romarin (166 mg), du curcuma (305 mg) et du poivre noirs (2,6 mg)

  • Le cortisol

L’ excès de cortisol du au stress chronique entraine au niveau du cerveau des dysfonction importantes des aires associatives décrites plus haut ainsi que des perturbation du couplage des neuromédiateurs.

Ces atteintes sont réversibles avec les plantes adaptogénes qui tendent a maintenir le cortisolémie a un niveau physiologique comme avec la Rhodiole, le Ginseng et le Ginkgo. L’excès de cortisol  ou un taux de cortisol trop bas seraient responsable des rechutes dépressives si fréquentes.

6 – l’état de Stress Post traumatique (ESPT)

Assez fréquent et très souvent occulter quant le traumatisme remonte a l’enfance ou même le début de l’adolescence, l’état de stress post traumatique est mieux pris en charge a l’âge adulte quand le traumatisme est socialement reconnu (attentat). Mais ce qui fait la violence du choc psychologique est plus le ressenti du sujet que la violence du traumatisme lui même. Les violences sexuelles peuvent perturber uniquement la sphère de la sexualité (et c’est encore bien trop) ou représenter un raz de marré psychique, tout dépendra des fondations psychologiques et surtout de l’entourage dont le comportement peut être enveloppant, soutenant ou aggravant.

Le traumatisme peut être un événement d’une violence hors norme sur un court laps de temps ou être quasi permanent ( on parle alors de poly-traumatisme) par exemple au court de l’enfance avec des parents violents, pervers, narcissiques, manipulateurs, négligents, incestueux…

Au  plan psychologique et neurobiologie c’est un mécanisme de sauvegarde qui se met en place tellement le traumatisme risquerait de compromettre l’intégrité psychique et même physique du sujet.

L’effraction psychique est telle qu’elle provoque une sidération psychique c’est a dire que le le cortex ne peut l’intégrer et la réponse émotionnelle est dépasser, non contrôler voir absente.Elle est refouler dans l’inconscient (parfois pendant plusieurs dizaines d’années) mais toujours bien là, prêt a ressortir a la moindre allusion au trauma initiale.Le non sens de la violence, son caractère impensable sont responsable du blocage psychique qui laisse place a un état de stress extreme ou toutes les représentations mentales sont impossibles.

Au plan neurobiologique, l’ESPT est responsable d’une déconnexion du circuit de réponse au stress qui s’apparente à un court circuit pour protéger les organes en particulier le coeur et le cerveau, d’une disjonction du circuit émotionnel qui entraîne une mémoire traumatique et une dissociation avec anesthésie psychique et physique.   L’ amygdale est éteinte et déconnectée du cortex associatif, de l’hippocampe qui ne peuvent plus jouer leur rôles modulateurs.Le cortisol s’effondre car les stock sont vides.

L’EMDR est le traitement de référence. La stimulation des 2 hémisphères cérébraux stimule le passage du contenu psychique toxique du cerveau émotionnel au cortex.En complément Rhodiol + Millepertuis + Lactibiane + Formag peuvent être utiles ainsi que le Propanolol (B bloquant chimique)

Très probablement dans l’avenir la dépression sera diagnostiquée et sa sévérité sera évaluer par les dosages biologiques des neurotransmetteurs.

Il existe une participation héréditaire ou plutôt une  prédisposition ou une sensibilité particulière a cette maladie comme les sujets qui sont « petits transporteurs de sérotonine » lié a une anomalie chromosomique. Une dysbiose périnatal surtout chez les enfants nées par césarienne pourrait avoir aussi un retentissement sur leur système immunitaire et les rendre plus susceptible au stress.

Cependant  ce traumatisme de  naissance peut être largement tempéré par l’enveloppe qui entoure l’enfant c’est a dire les figures d’attachement qui dispensent soins et amour aux nouveaux nés.A ce sujet l’haptonomie c’est dire le touché pendant la grossesse est très sécurisante pour le bébé.

La dépression est reconnu comme une vraie maladie grâce a la compréhension de ses  mécanismes physiopathologiques en particulier neurobiologiques . C’est désormais un trouble de l’humeur inadapté et bien réel a prendre en charge médicalement. Inutile de dire a un sujet dépressif de sortir voire des amis ou aller au cinema pour ce changer les idées et aller mieux. Les dépressif font en général beaucoup d’effort pour épargner l’entourage mais presentent un ralentissement psychomoteur handicapant et hyperémotivité insoutenable et isolante .

L’exercice physique en pleine nature a une action réellement thérapeutique sur l’humeur dépressive.Mais reste a convaincre le patient de sortir…

Cette maladie ne se réduit pas a une perturbation de la biochimie cérébrale ou de la structure du cerveau contrairement a ce que dit  Jean Pierre Changeux dans l' »homme neuronal »(1983). Il estime que toute activité cérébrale quelqu’elle soit (réflexion, décision, émotion, sentiment, conscience de soi…) n’est déterminée que par l’ensemble des influx nerveux circulant dans les neurones.

C’est une maladie de  l’âme et certains psychothérapeutes considèrent que la dépression est l’occasion de prendre en charge son ombre (cette partie de nous même, dérangeante qui est l’opposé de ce que nous voulons être) que nous ne voulons accepter et de se fait, de grandir et de se renforcer psychologiquement.Cependant peut de patient son mieux après un épisode dépressif qu’avant…

 

7 – burn out (BO) ou Syndrome d’epuisement professionel.

Le burn out (littéralement brulé de l’intérieur) est une situation d’épuisement émotionnel, de dépersonnalisation et de réduction de l’accomplissement personnel qui apparait chez les individus impliqués professionnellement auprès d’autrui. Christina Maslach (1981).

La définition de l’OMS est plus mesurée et semble incomplète: « sentiment intense de fatigue, de perte de contrôle et d’incapacité a aboutir a des resultats concrets au travail »

Cependant si la dépression est encore considérée comme une faiblesse personnelle, le burn out, dans une société qui prône la travail acharné, est perçu plus positivement et d’avantage confié au médecin par le patient. D’ailleurs, nombres de ceux ci parlent de burn out a la place de dépression.

Le BO associe épuisement émotionnel, cynisme vis avis du travail avec déshumanisation et diminution de l’accomplissement personnel. Le BO peut déstabilisé complètement un sujet au plan personnel qui jusque alors était stable psychologiquement. Bien que la personnalité du sujet influence grandement l’apparition d’un BO, pour la première fois en psychologie on voit apparaitre une authentique maladie psychique chez des sujet indemne de traumatisme d’enfance ou lié a leur vie privée.

Dans un contexte de surcharge de travail, le BO s’accompagne d’une série de symptômes :

  • Sur le plan physique: Grande fatigue chronique non récupérable même avec du repos. Chute de la capacité physique. Trouble du sommeil, Trouble du comportement alimentaire.Tensions musculaires, céphalées, nausées, vertiges.
  • Sur le plan émotionnel: Peurs mal définies, Tension nerveuse, Humeur triste, Manque d’élan vital, Apathie, Irritabilité, Chute brutale de la productivité chez les sujets particulièrement dynamique.
  • Sur le plan comportemental: Repli sur soi, Emotivité exacerbée, Agressivité, Violence, Manque d’empathie, Addiction aux stimulants.
  • Sur le plan cognitif: Diminution concentration, Indécis, Erreurs, Fautes, Oublis
  • Sur le plan motivationnel: Désengagement, Baisse motivation, Dévalorisation, Doutes sur ses compétences

Il touche 3,2 millions d’actifs soit 13% de la population en France.Deux fois plus de femmes que d’hommes.Le BO concerne 28 % de personnes seules avec enfant(s), 18% de couples avec enfant(s) et 13% de couples ou de personnes seules mais sans enfants.L’enfant serait donc un facteur de risque de BO ainsi que de vivre avec un conjoint en BO

Le BO est un syndrome lentement évolutif. Il faut presque 10 ans pour arriver au stade terminal.

Il existe plusieurs questionnaires de diagnostique du Burn out notamment ceux de Christina Maslach pionnière aux Etats Unis dans les années 1970 mais le plus utiliser est celui de FREUDENBERGE.

Test d’épuisement professionnel de FREUDENBERGE

Vous vous fatiguez plus facilement

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Vous vous sentez plutôt fatigué qu’énergique

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Les gens vous ennuient lorsqu’ils vous disent « tu ne sembles pas bien en ce moment »

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Vous travaillez de plus en plus dur tout en produisant de moins en moins

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Vous êtes de plus en plus cynique et désenchanté

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Vous ressentez souvent une tristesse inexpliquée

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Vous oubliez vos rendez-vous ou vos affaires plus fréquemment

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Vous êtes plus irritable

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Vous êtes plus nerveux

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Vous êtes plus déçu par les gens qui vous entourent

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Vous voyez les membres de votre famille ou vos proches amis moins fréquemment

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Vous avez des problèmes physiques plus fréquents (douleurs, maux de tête)

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Vous vous sentez désorienté quand l’activité de la journée se finit

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Les moments de joie sont rares

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Vous êtes incapable de rire d’une plaisanterie à votre sujet

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Le sexe semble apporter plus d’ennui que de joie

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Vous avez peu de chose à dire aux gens

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Vous êtes trop occupé pour faire des choses simples comme passer des coups de téléphone, lire des articles ou envoyer des emails à vos amis

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Total des scores :
• de 0 à 25 : pas de problème apparent

• de 26 à 35 : état de stress débutant
• de 36 à 50 : état à risque de burn-out • de 51à 65 : état de burn-out
• plus de 65 : état dangereux

Freudenberger, H. (1998). L’épuisement professionnel: La Brûlure interne. Editions Broch

La definition de la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande au thérapeute étant donnée qu’aucun symptômes du BO n’est spécifiques, de prendre en considération en premier lieu les conditions de travail décrites par le patient et le profil psychologique du patient

« La confrontation de ces différentes analyses permettra d’établir ou non le diagnostic de Burn Out » HAS

Eléments favorisants l’apparition d’un BO:

Une situation de travail dégradée: Intensité et temps de travail – Insécurité de la situation de travail – Conflit de valeur et qualité empêchée – Mauvais rapport sociaux et relation de travail – Manque d’autonomie – Exigences émotionnelles.

                                    +

Des caractéristique individuelles: Instabilité émotionnelle – Caractère consciencieux – Importance du travail pour l’individu – Engagement dans le travail.

Au plan biologique le BO se caractérise, après une phase de résistance, par la chute du Mg2+, des neuromédiateurs intra cérébraux et du cortisol cofacteurs.

Traitement du Burn Out

Arrêt de travail en générale assez prolongé (contrairement au coup de blues simple) et reprise en général a temps partiel a discuter avec le médecin du travail. Pas d’antidépresseur systématique, psychothérapie obligatoire (la sécu devrait l’imposé mais c’est un autre débat…), prise en charge des différents symptômes

-Stade de stress (avec cortisol normal) avec augmentation de la charge de travail: Formag (2/j) + Rhodiole (2/j) + Ginseng (2/j) +/- cofacteurs (Fer,Zinc, Mg2+, Cuivre, Vitamines B et C) avec Oligobiane (fer-Cu), Oxybiane (VitB), C Biane (VitC acérola) et Zinc.

 

-Stade de stress (cortisol commence a monter) avec quelques symptômes de BO: Formag (2/j) + Rhodiol/Safran (2/) +/- cofacteurs et traitement des symptômes avec Escholscholtzia / valériane si tr. du sommeil, Dynabiane si fatigue chronique, Valériane si fibromyalgie, Mélisse si vertige, nausées, maux de tête, Griffonia si comportement agressif et violent ou irritabilité et hypersensibilité.

 

-Stade du Burn Out (cortisol s’effondre):

En générale les personnels ne veulent pas arrêter de travailler de prime abord mais ils restent assez facilement a convaincre en leur lisant leurs symptômes. Si besoin s’aider de l’entourage, si celui ci est pas aidant cela cache peut être une conjugopathie qui est un facteur aggravant. 

Traitement de l’épuisement psychique: Millepertuis + Mucuna + Formag +/- les cofacteurs et Memobiane (1/j avec 750 mg de bacopa, 75 mg de guarana, 30 mg de Safran) trouble mémoire, difficulté de concentration, baisse motivation, dévalorisation…

Traitement de l’épuisement physique : Cassis + Réglisse + Vit C +/- les cofacteurs

8 – La dépression réactionnelle.

On distingue les manifestations de  déprime  réactionnelles récentes < 6 semaines et celles > 6 semaines.

On parle de » manifestations de déprime » car tout le cortège symptomatique de la dépression ne s’exprime pas et surtout que dans certains cas cette réaction de l’individus n’est pas forcement pathologique comme dans le deuil ou après l’annonce d’une maladie grave.Le score HAD est entre 7 et 15 que ce soit pour l’anxiété ou la dépression. si les score sont > 15: psychiatre

  • Dépression réactionnelle  < 6 semaines:

Phytostandard Rhodiol + Safran ( 2 cp le matin)  / Formag ( 1 cp matin et soir) avec correction des cofacteurs

Prise en charge complémentaire:

Si anxiété: Phytostandard Aubépine + Passiflore (1gel 2 à 4 /j).

Avec somatisations gastriques : Phytostandard Melisse, avec somatisations intestinales: Phytostandard passiflore (1 gel 2 à 4/j) avec somatisations neuromusculaires: Phytostandard Valériane (1 gel 2 à 4/j) 

Si Anorexie: EPS Phytostandard Gentiane

-Si Boulimie: Phytostandard Griffonia (2 gel à 3 /j)

-Si Insomnie : Phytostandard Eschscholtzia + Valériane (1 gel à 3/j)

  • Dépression réactionnelle > 6  semaines

Millepertuis piléje 300 ( 1 à 3 /j)  /Formag (1 gel à 2 /j) +/- Mémobiane (1 cp le matin) + cofacteurs

avec la même prise en charge complémentaire

  • Accompagnement en phytonutrition et micronutrition d’un sevrage aux antidépresseurs

Diminution progressive d’1/4  tous les mois uniquement après 6 mois d’amélioration et ajout de Phytostandard Rhodiole + Safran (2 le matin) avec Phtytostandart Passiflore (1 cp à 4/j) et Valériane (1 à 4/j)

.XII – La maladie de Tako Tsubo

 

La maladie de Tako Tsubo est la seule maladie cardiaque reconnue pour être exclusivement liée à au stress. Elle touche de manière prépondérante les femmes ménopausées.

Elle fait suite à un stress physique ou psychique intense en général bref comme une prise d’otage, une catastrophe naturelle.

Cette myocardiopathie est due à la libération massive des hormones de stress, surtout l’adrénaline, qui sidèrent le  myocarde très probablement en fermant la micro vascularisation du muscle cardiaque même si la coronarographie est normale.

 

Le diagnostic est surtout établi par la forme si particulière du ventricule gauche (cf dessin ci dessus) avec une absence de contraction de la pointe du cœur ressemblant au piège a poulpe utilise autrefois au japon (Tako = pot et Tsubo = poulpe). Le tableau clinique est identique a celui de l’infarctus du myocarde mais avec une évolution bien moins péjorative puisque le taux de mortalité est de 3% versus 40% pour l’IDM. L’évolution est en générale favorable avec une restauration souvent total du muscle cardiaque au bout de 4 mois.

La survenue d’une maladie de Tako Tsubo est bien entendu dépendante de la personnalité du sujet, de sa charge émotionnelle précédant le stress et de son mode de vie.

Ce qui fait la gravité d’un traumatisme psychique et le développement ultérieur éventuel d’une pathologie physique n’est pas l’évènement stressant lui même mais la réaction du sujet qui le subi.

XIII-Les différents traitements des troubles anxieux

J’aborderais les moyens de prendre en charge de l’anxiété, par la phytothérapie, la micronutrition , et la pleine conscience. TIPI et la cohérence cardiaque font  l’objet de chapitres a part car ils sont plus développés puisque je les propose en consultation.
Je n’aborderai que les troubles anxieux ne relevant pas de la psychiatrie et qui ne nécessitent pas de traitement chimique comme les neuroleptique ou la sismothérapie chez les sujets gravement dépresssifs. En ce qui concerne les troubles de l’humeur seul les dépressions légères a modérées relèvent des traitement alternatifs.

Il est impossible de passer en revue toutes les méthodes utiles aux patients soumis à une anxiété chronique. Il appartient a chacun de trouver sa recette et comme dans toutes recettes il y a plusieurs ingrédients. Ceux ci vont de la psychanalyse, à la sophrologie en passant par l’hypnose, l’EMDR, l’acuponcture, le yoga, le massage thérapeutique… Une chose est sure, pour que le traitement soit efficace il faut y investir du temps, de l’énergie et être trés patient.

Par ailleurs, il est souhaitable que la technique choisie agisse sur le corps et sur la psyché (inconscient et mental).

Les traitements proposés ci dessous peuvent être aussi un bon complément pour renforcer l’efficacité des  psychothérapies.

Cas particulier du propanolol (Avlocardyl)

Le propanolol est un vieux B bloquant c’est a dire un médicament qui bloque le système adrénergique. Son effet « cosmétique » sur les manifestations cliniques du stress en les atténuant (diminution de la FC, de la PA, de l’hyperexcitabilité cardiaque…) peut être intéressant. Cependant, contrairement aux psychothérapies et a la phytothérapie il n’agit pas sur le terrain anxieux du sujet. Il est tout particulièrement recommandé  dans tous les états se stress avec des manifestations cardiovasculaires particulièrement marquées.

Il existe un faible dosage a 40 mg qui est rapidement efficace et est éliminée aussi rapidement. Certains hommes politiques l’utilisaient avant de passer a la télévision. C’est un traitement a prendre en cas de besoin.

Mais le propanolol semble, par rapport aux autres B bloquants de sa classe avoir tout particulièrement un effet neurologique cérébral. Il est efficace dans la migraine. Par ailleurs une étude a montré qu’il permet d’améliorer les résultats d’une séance de psychothérapie (EMDR) dans le cas du syndrome post traumatique des attentats parisiens. Le propanolol  bloque la reconsolidation de souvenir, il ne l’efface pas mais diminue son intensité émotionnelle .

1-Généralités sur la phytothérapie

 

Beaucoup de plantes peuvent modifier favorablement les dysfonctionnements du système nerveux central responsables des troubles de l’adaptation au stress et des troubles de l’humeur qui en découle.

La phytothérapie contrairement a l’herboristerie, est reconnue par les instances scientifiques et enseignée en université de médecine ou de pharmacie. Contrairement aux traitements chimiques, une plante a de nombreux principes actifs.

Cependant leur délivrance doit relever d’une prescription médicale car certains produits en vente libre en pharmacie sont inefficaces. Soit parce que le principe d’extraction n’est techniquement pas bon, soit que la substance active est sous dosée ou que les cofacteurs participants à l’absorption de la plante par l’organisme sont absents.

La phytothérapie n’est plus remboursée par la Sécurité Sociale. Les prix des traitements  sont très variables d’une pharmacie à l’autre et les produits sont interdits de publicité. La plupart du temps l’indication du produit n’est pas précisée sur les boites. Il existe très peu de contre indication. A l’inverse dans de nombreux domaines la phytothérapie montre une supériorité en terme d’efficacité par rapport aux produits chimiques.

Certains médecins et en particulier les hospitaliers sont très réticents voir virulents quand on évoque la possibilité de commencer un traitement par les plantes avant le traitement chimique en particulier quand il s’agit d’une maladie chronique ou une maladie de terrain. La plupart du temps  leur opposition ne repose pas sur des arguments scientifiques.

La médecine d’aujourd’hui trouve ses lettres de noblesse dans les techniques de pointe alors que la phytothérapie est une médecine ancestrale. Elle appartient à notre histoire la plus éloignée. Tous ce qui compose la nature qu’il s’agisse du monde végétal organique ou minéral existe dans le corps humain et peut être thérapeutique.

Les plantes en plus de nous nourrir peuvent traiter nos déséquilibres intérieurs. On a observé que des grands singes malades peuvent parcourir des kilomètres dans la foret pour consommer une plante en particulier ayant l’intuition que celle ci pouvait les guérir.

Par ailleurs beaucoup de recherches scientifiques très sérieuses plaident en faveur d’une conscience du monde végétal. Les plantes seraient intelligentes. Elles peuvent analyser et s’adapter a l’environnement, lutter contre un agresseur, communiquer entre elles et s’entraider.Par exemple une plante qui est est mangée par un herbivore peut libérer des substance toxiques, indigestes dans ces feuilles. Quand une partie de la plante est  infectée par un agent extérieur comme un virus, c’est l’ensemble de la plante qui synthétise des enzymes pour le neutraliser.Les plans de tabac peuvent libérer des substances chimiques pour attirer les guêpes quand elles sont colonisés par des chenilles.Les gènes liés a la survie et la reproduction de la plante peuvent varier en fonction des conditions climatiques. Les plantes communiquent entre elles par des messages chimiques mais aussi des ondes. Un acacias broutés par un herbivores devient indigeste et prévient ces voisins qui sécrètent un tanin répulsif.

Tout ceci plaident en faveur de l’utilité de la phytothérapie comme l’atteste de nombreuses études scientifiques.

Avant de débuter un traitement phytothérapique, il faut s’assurer qu’il n’existe pas de déficit en précurseurs protéiques des neuromédiateurs dûs a une malabsorption digestive ou une carence en un cofacteur comme le fer et le magnésium.

La phytothérapie est indiquée en première intention, par les autorités de santé dans les dépressions légères a modérées.

2-Les plantes des dystonies neurovégétatives
  • Passiflore

 

Antagoniste sympathique du système nerveux végétatif, action sédative.

Indiquée dans les états d’anxiété, d’hyperémotivité, d’agitation, de trouble de l’attention de spasmophilie avec éréthisme cardiovasculaire. Utile dans les troubles du sommeil et dans le sevrage aux benzodiazépines.

La passiflore est un décontractant musculaire trés efficace  dans le lumbago.

Facile a planter dans un jardin le fleure est exigeante et capricieuse pour éclore mais d’une beauté incomparable…Une liane peut contenir plusieurs dizaines de fleures fermées et seulement quelques unes s’ouvriront une journée ou deux pour rapidement se refermer en fonction de la température, du degrés d’humidité et surtout de la quantité d’insectes avoisinants toxiques. Les lianes de la passiflore peuvent faire plusieurs mètres de long c’est une plante plutôt grimpante aussi vivace que le lierre.

 

  • Aubépine

 

Sédatif cardiaque, hypotenseur par vasodilatation notamment au niveau coronaire (donc ↑ du débit coronarien et de la tolérance a l’hypoxie), antiagrégant plaquettaire. Spasmolytique musculaire indiquée dans les lumbago aîgus.Aide au sevrage au BDZ

Anxiolytique avec troubles fonctionnels cardiovasculaires (douleur, palpitation, HTA labile…) Prescrite souvent avec la passiflore.Les fleures sont de petites tailles blanches ou colorés et poussent sur un arbuste avec quelques épines.


  • Mélisse

 

Anxiolytique avec manifestations digestives (gastralgie, nausée, spasme, colopathies fonctionnelles…)

Certaines études ont évoqué des activités vasodilatatrices artérielles et anti-oxydantes. L’inhibition de l’acétylcholinestérase de la mélisse serait utile dans certaines pathologies neurologique comme la maladie d’Alzheimer ou la démence.

 

  • Valériane

 

Anxiolytique (100 mg/j), hypnotique (400 mg), myorelaxante, spasmolytique, légèrement antidépressive.

Indiquée dans les angoisses légères, les troubles d’endormissement, sevrage tabagique, et les bouffées de chaleur de la ménopause, contractures musculaires. Contre indiqué chez la femme enceinte ou allaitante et l’enfant < 12 ans.

 

  • Eschscholtzia

 

Anxiolytique (action sur la noradrenaline et la sérotonine), hypnotique (dose dépendante), sédative, myorelaxante

Particulièrement indiquée dans les troubles du sommeil avec ↓ du temps d’endormissement et↑ qualité et du temps du sommeil.

 

  • Griffonia

 

Le griffonia est un arbuste poussant à l’état naturel en Afrique et est utilisé dans l’alimentation traditionnelle.

Source importante de 5-HTP ( 5-HydroxyTryptoPhane), le griffonia se transforme dans l’organisme en sérotonine neurotransmetteur contrôlant l’humeur.

Le griffonia est une plante anti dépressive sérotoninergique, sédative, anxiolytique (anxiété agressive) et hypnotique, antalgique sur la fibromyalgie et la migraine, régulateur de l’appétit et des addictions. (100 mg x 3/j. Précurseur de la mélatonine.

Une trentaine d’étude réunissant prés de 1000 patients démontre que 200 mg de 5-HTP est aussi efficace que 20 mg de Prozac.

Posologie: depression ou fibromyalgie 50 a 100 mg x3/j migraine: 300 a 600 mg/j

Limiter la prise de protéine + Mg2+

La mélatonine est l’hormone du sommeil et dérivée de la sérotonine donc du tryptophane. Elle est produite dans la glande pinéale du cerveau durant la nuit via la stimulation de la rétine par la lumière. Elle est responsable de tous les rythmes circadiens de l’organisme Ses sources alimentaires sont les noix et les noisettes.

  • Millepertuis

 

L’usage médicinal du millepertuis remonte a 2400 ans et était réputé au moyen âge pour soigner la mélancolie ; « le millepertuis est l’arnica de l’âme, porteur de sérénité et chasse le diable ».

Sa couleur jaune évoque le soleil et la lumière et se cueille au solstice d’été.C’est une fleure rasante qui quand elle se plait se développe comme du chiendent.

Le millepertuis inhibe la dégradation des neuromédiateurs intracérébraux comme la sérotonine et noradrénaline.

Il est antidépresseur, sédatif, anxiolytique, modulateur de la plasticité cérébrale et antalgique notamment cutané.

C’est la plante la plus efficace pour traiter la dépression légère a modéré comme l’a confirmé une trentaine d’études scientifiques.Son efficacité est supérieur au Deroxat. En revanche il n’est pas adapté aux dépressions sévères et/ou prolongées.

  • En gélule la posologie est de 300 mg x 3/j (comme le Mildac) ou en sirop EPS millepertuis 1 cac x 3/j avec des effets au bout d’un mois (idem pour les antidépresseurs chimique) seulement (mais certains phytothérapeutes disent que l’effet est bien plus rapide, de l’ordre de 12h).
  • En infusion : 2 à 4 g par tasse d’eau bouillante infuser 10 min. et filtrer (1 c.a.c. = 2g) et boire 1 à 2 tasses matin et soir pendant plusieurs semaines.
  • En homéopathie, (Hypericum perforatum 7CH à 30CH) utilisé surtout a visé antalgique (ulcère estomac, arthralgies, névralgies…)
  • Très peu d’effets secondaires, réactions allergiques, troubles digestif il est en revanche photo sensibilisant mais a très forte dose. A 900 mg pas de photosensibilisation.

Il augmente l’élimination des traitements allopathiques (par le cytochrome P450) et est déconseillé chez les patients séropositifs, les patients greffés, les patients bipolaires et la grossesse (utérotonique chez l’animal mais pas d’effet mutagène). C’est un détoxifiant hépatique des xénobiotiques (substances étrangères a l’organisme: médicament, alcool, pesticides, métaux lourds…). Il peut donc interagir avec certains médicaments notamment les bêtabloquants, les AVK et la digoxine utilisé en cardiologie mais aussi les antiépileptique et la pilule contraceptive.

Les contre indications absolues sont, en revanche, exceptionnelles.

Le millepertuis s’adressera au tempérament mélancolique sec et longiligne contrairement au griffonia qui semble d’avantage efficace chez les sanguins pléthoriques.

Mucuna

 

Inhibe la dégradation des neuromédiateurs (sérotonine et dopamine)

Antidépresseur dopaminergique, adaptogène, immunostimulant, antiparkinsonien, action hormonale de type androgénique, antioxydante (notamment par le coenzyme Q10).


Rhodiole

 

La rhodiola prescrite depuis l’époque romaine vient des pays scandinave et pousse en altitude (2500 m à 4000m). On utilise la racine de la plante qui comporte de nombreux principes actifs.

La rhodiola est une plante adaptogène au stress c’est a dire qu’elle favorise l’adaptation et la résistance de l’organisme aux divers stress rencontrés et améliore les capacités physiques et intellectuelles

Elle est antidépressive, anxiolytique neuroprotectrices et antioxydante. Elle est apaisante le matin et stimulante le soir.

Plusieurs études ont prouvés son efficacité dans la résistance physique et psychique au stress. Les principes actifs des racines de la plante sont la rosavine (3%) et le salidroside (1%)  que doivent comporter les extraits secs.

Posologie de 150 à 300 mg X2/j pendant 15j le matin et le midi car peu entrainer des trouble du sommeil.

Peut augmenter les effets des Inhibiteurs de l’Enzyme de Conversion (IEC prescrit dans l’insuffisance cardiaque ou l’HTA)

Ginseng (cf chapitre sur la sexualité)

 

Le ginseng est originaire des forets de l’est asiatique. Cette plante peut atteindre 80 cm de haut et c’est la racine qui est utilisée. Les principes actifs de la plante inhibent la dégradation des neuromédiateurs intracérébraux (↑dopamine, noradrénaline, sérotonine) et augmente l’activité des mitochondries (usine énergétique) dans le cerveau

Le ginseng est stimulant intellectuel et physique mais aussi immunostimulant, anxiolytique et antalgique, régulateur du métabolisme glucidique.

 

Gentiane

 

Antidépresseur (inhibiteur dégradation des NM), adaptogène et orexigène

 

  • Safran

Le safran est une épice originaire du Moyen-Orient extraite de la fleur d’un crocus. Cueillis a la main, les extrémités supérieures du pistil de la fleur du safran constituent l’épice la plus chère du monde.

3-Traitement en pratique

3-1 Troubles anxieux

Dans les troubles anxieux la Rhodiol peut être prescrite a titre systématique. 

★ avec manifestations psychosomatiques:

Passiflore + :

  • Aubépine si signes cardiovasculaires
  • Mélisse si signe digestifs
  • Valériane si signe neuromusculaire

★ avec signes psychiques prédominants:

Valériane + :

  • Griffonia si agitation
  • Eschscholzia si angoisse, phobie, trouble du sommeil

3-2 Dépression sérotoninergique ou dépression hostile

La carence en sérotonine peut se traduit par une hyperesthésie sensorielle, une labilité émotionnelle, impatience, irritabilité, impulsivité, agressivité, compulsion alimentaire sur le sucré en fin de journée, trouble endormissement, variation de l’humeur.

Le questionnaire DNS (voir sevrage tabagique) et éventuellement le dosage sanguin des neuromédiateurs confirme le diagnostique.

Millepertuis + Griffonia (+ micro nutrition en fonction du questionnaire DNS)

 EPS Griffonia 1/2 + EPS Millepertuis ½ : 1 à 2 càc/j au coucher pendant 3 mois

3-3 Dépression saisonnière

 » Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle sur l’esprit gémissant en proies aux longs ennuis (…)il nous verse un jour noir plus triste que les nuits »              Baudelaire (Spleen)

La dépression saisonnière apparait en 1960 avec le généralisation de l’éclairage artificiel dans les foyers et il  faudra attendre 20 ans pour que  les premières publications médicales apparaissent.Cette forme de dépression touche le plus souvent les femmes qui ont grosso modo commencer a travailler en 1960 et donc a moins voir la lumière durant la journée. Les hommes sont moins concernés car leur cerveau c’est adapter depuis déjà bien longtemps.

Liée au manque de lumière naturelle et a la quantité de photons qui frappent la rétine et de la chute de production de la mélatonine dans le cerveau, la dépression saisonnière touche 5 a 8 % de la population adulte nordique. Les facteurs déclenchants sont nombreux, fragilité psychique …

La mélatonine est une substance chronobiotique c’est a dire qu’elle est responsable des rythmes circadiens de l’organisme en particulier celui de la température du corps. Elle est synthétisé par la glande pinéale du cerveau, après la stimulation de la rétine par les photons lumineux puis stimule les centres du sommeil de l’hypothalamus vers 2h du matin.

Mais c’est l‘alternance jour/nuit qui est vraiment responsable de la sécrétion de la mélatonine. Les modifications circadiennes (noyaux supra-chiasmatiques) de la température corporelle agissent sur la vigilance, l’humeur, les fonctions émotionnelle et cognitive.

Les symptômes surviennent toujours à la même période de l’année en générale novembre, décembre et janvier et disparaissent progressivement avec le printemps ou plus tôt grâce a un séjour au soleil (4 jours de ski au soleil suffisent).

Elle se caractérise par un état de fatigue (anergie saisonnière), hypersomnie, une augmentation de l’appétit (boulimie sucrés) avec  en général associé irritabilité, trouble concentration, baisse de la libido.

La dépression saisonnière peut être assimilée a  un état d’hibernation physiologique incompatible avec notre mode de vie actuel exigeant quelque soit la période de l’année.

 Millepertuis + Griffonia (+ luminothérapie et micro nutrition selon DNS)

Pour la luminothérapie est un traitement de choix pour ce type de dépressions car elle reproduit une alternance jour/nuit.La lampe doit être placé a moins d’1 mètre, délivrer au moins 10 000 lux et être placé de ¾ en avant pendant 30 minutes en lui jetant un coup d’œil toutes les minutes.Faire la luminothérapie le soir pour les sujets du matin (les chrono-rigide) et plutôt le matin pour les sujets du soir (les chrono-fléxible).

A noter que la mélatonine est produite par la sérotonine et que cette synthèse peut être limiter par les B-bloquants

 3-4 Dépression dopaminergique

Triade symptomatique des 3 A : Aboulie (perte d’intérêt), Anergie (perte d’énergie avec fatigue intense matinale), Anhédonie (perte du plaisir notamment sexuel)

Millepertuis + Mucuna (+ micro nutrition avec apport de L tyroxine en fonction du questionnaire DNS)

e-Dépression mixte

Millepertuis + Rhodiole (+ micro nutrition en fonction du questionnaire DNS)

Si contre indication au millepertuis il est remplacé par Griffonia + Mucuna

f-Syndrome d’épuisement

Ginseng + :

  • Rhodiole si stress persistant, surmenage physique et/ou psychique
  • Guarana si fatigue physique

 

XIII-Les troubles du sommeil

1-Effets du manque de sommeil

L’insomnie est une maladie très fréquente. Elle concerne 20% de la population en tant que désordre régulier et 40 % des gents se plaignent de mal dormir, tout au moins occasionnellement.

L’insomnie favorise le diabète, lobésité, l’HTA, les AVC les maladies de système (sclérose en plaque, lupus, polyarthrite…), les infections urinaires, les maladies du foie, les colopathies et la migraine.

Un mauvais sommeil augmente l’inflammation de l’organisme par dépression des globules blancs (diminution de l’immunité)ce qui favorise les cancers comme le cancer de l’intestin en cas de répétition chronique de nuits < 6h.

Par ailleurs le manque chronique de sommeil provoque une diminution de la taille de l’hippocampe dans le cerveau profond (comme dans la dépression) qui est une structure cérébrale  essentielle pour la mémoire et pour la régénération des neurones.

 

En ce qui concerne les maladies CV elles sont augmentées à cause des FRCV mal contrôlés mais aussi par le syndrome inflammatoire favorisant le développement de l’athérome vasculaire.

Le sommeil est une fonction absolument vitale pour l’organisme. Quelques minutes de sieste par jour (comme les Crétois) diminuent de manière significative l’incidence des MC alors que régulièrement dans nos sociétés modernes le nombre d’heures de sommeil par nuit se réduit.

En moyenne un adulte devrait dormir 7 h par nuit.

Les enfants et surtout les adolescents doivent dormir bien plus du fait de la croissance et des apprentissages qui demandent beaucoup d’énergie.

2-Les effets physiologiques du sommeil

Le sommeil permet la maturation cérébral (observez les nouveaux nés) c’est a dire faire le trie des informations enregistrées dans la journées, prendre un certains reculs, reprogrammer ou réactiver nos comportements innées mais aussi réviser nos préjugés,  bref nous rendre un peut plus intelligent.

Il intervient aussi dans les processus de mémorisation, et d’apprentissage.

C’est pendant le sommeil que se déroulent tous les mécanismes de réparation cellulaire de l’organisme, de restauration des stocks énergétiques, des métabolismes.

 

L’hormone de croissance et la prolactine (lactation, libido) sont produites pendant le sommeil.

Enfin le sommeil par le rêve est une porte ouverte sur l’inconscient avec tous ces contenus psychiques ignorés, refoulés qui continus d’agir dans nos vie pour le meilleur et parfois pour le pire.

Une phase du sommeil semble être particulièrement importante. C’est le moment de l’endormissement ou la conscience est à la lisière du monde imaginaire. Certains savants comme Leonard de Vinci s’endormais volontairement dans un fauteuil avec dans une main une boule en acier. Au moment de ce sommeil appeler hypnagogique par les spécialistes la boule par décontraction musculaire tombait dans un récipient en acier pour réveiller le dormeur. Certaines grandes inventions ont vue le jour grâce à cette technique.

Une  vaste et récente étude (12/04/18) montre que le risque de décès prématurés est plus important chez les couche-tard indépendamment de la durée du sommeil. C’est le décalage de l’horloge circadienne (définie en partie génétiquement) qui serait responsable de cette surmortalité.

3-Physiologie du sommeil

Le sommeil est constitué de 4 à 6 trains de 90 min qui se répètent au cours de la nuit.

Un train se décompose en fonction de l’activité cérébrale (EEG) et musculaire (EMG) en plusieurs phases :

  • endormissement (10’): le  corps s’engourdit, bâillement
  • sommeil lent (90’) d’abord lent léger, sommeil non réparateur, récupération physique avec ↓FC et FR, fabrication anticorps puis lent profondsommeil très réparateur avec synthèse hormone de croissance, consolidation mémoire, récupération psychique et réparation cerveau, tonus musculaire +
  • sommeil paradoxal (10’ à 20’): l’activité cérébrale est aussi intense qu’en phase de veille avec notamment  des rêves mais le cerveau recharge quand même ses batteries. Tonus musculaire –

 

Le sommeil et l’éveil sont interdépendants pour former une balance éveil /sommeil régie par les neurotransmetteurs intracérébraux  (sérotonine, dopamine, noradrénaline). L’endormissement est déclenché par une activation des centres du sommeil vers 19h avec diminution température corporelle mais et inhibition de l’état de veille avec diminution du cortisol et de l’adrénaline. L’insomnie est d’avantage lié à une anomalie de l’état de veille qui ne sait plus s’inactiver (désynchronisait de l’horloge interne et de ses sécrétions hormonales).

Le trouble du sommeil peut être une difficulté d’endormissement, de maintien du sommeil ou des réveils précoces.

Si le repas du soir n’apporte pas suffisamment de tryptophane, il existe un déficit en sérotonine (et mélatonine) avec difficultés d’endormissement, agitation mentale vespérale et ruminations. En cas de déficit en dopamine, le sommeil est non réparateur avec fatigue matinale, réveil difficile, agitation nocturne (voir syndrome des jambes sans repos).

Pour bien dormir il faut donc désactiver le système de veille avec chute de l’adrénaline et le cortisol et enclencher l’endormissement avec baisse température centrale et libération de mélatonine.

4-Les rythmes chronobiologiques

Prendre soin de soi c’est aussi essayer de respecter l’horloge interne de l’organisme.

 6h (cerveau et hormone de l’éveil se mettent en route)→10h (créativité maximale)→14 (  baisse vigilance / heure de la sieste)→17h (vigilance et force musculaire maximale/sport et mémorisation)→18h30 (TA maximale)→19h (température corps maximale)→21h (début sécrétion mélatonine)→22h30 (arrêt mouvements intestinaux)→2h(sommeil profond/organisme se régénère)→4h30 (pression du sommeil au max.)→6h

5-Traitements des troubles du sommeil

        5-1-La phytothérapie

Les plantes dans les troubles du sommeil.

Eschscholzia

 

Améliore l’endormissement, la durée et la qualité du sommeil et diminue les réveils nocturnes. L’action sédative et hypnotique est dose dépendante.]

Valériane

 

Améliore l’endormissement, la durée du sommeil lent et paradoxal et diminue les réveils nocturnes. L’action sédative et hypnotique est progressive et les effets bénéfiques ne peuvent apparaître qu’au bout de 15 jours.

 

En pratique

 Le traitement phyto thérapeutique de base est l’eschscholzia associée à une autre plante en fonction des caractéristiques des troubles du sommeil.

Eschscholzia + :

  • Aubépine si somatisation CV
  • Passiflore si somatisation neurovégétative
  • Mélisse si somatisation digestive
  • Valériane si somatisation neuromusculaire
  • Griffonia si hyposérotoninergie (+ Passiflore chez l’hyper-actif anxieux et +/- tryptophane)
  • Mucuna si hypodopaminergie (+/-thyrosine)

D’une manière générale, l’association Eschscholzia + Valériane est synergique et complémentaire quelque soit le trouble du sommeil avec une action myorelaxante, sédative, anxiolytique et hypnotique.

Le laboratoire Phytoprevent de chez Pilej propose un produit :
Phytostandard Eschscholzia + Valériane : 1 gélule 30 minutes avant le coucher puis 2 au coucher.

5-2 La mélatonine

La mélatonine est sécrétée par la glande pinéale (dans le cerveau) en réponse à l’absence de lumière. C’est l’hormone centrale de régulation des rythmes chrono-biologiques dans l’organisme . La mélatonine est aussi l’hormone du sommeil, synthétisée la nuit a partir de la sérotonine (molécule du bien être) dérivant du tryptophane alimentaire.

La mélatonine semble avoir de multiples fonctions autres qu’hormonales, en particulier comme antioxydant. Elle jouerait un rôle particulier dans la protection de l’ADN nucléaire et dans l’ADN mitochondrial. Elle semble aussi jouer un rôle dans le système immunitaire.

Bien mieux qu’un somnifére ou un sédatif, la substitution en mélatonine est efficace dans les troubles du sommeil et présente l’énorme avantage de préserver voir même de restructurer les différentes phases du sommeil.Elle permet aussi d’atténuer les effet du décalage horaire.

Elle peux être prescrite pour des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes ou trop précoces.Dans ces derniers cas la mélatonine, ayant une action limitée dans le temps,  il faudra avoir recourt a la libération prolongée (LP) pour les réveil trop précoce et au spray d’action rapide pour les réveil nocturne.

Mélatonine 3 mg en préparation magistrale (a faire faire par le pharmacien et sur ordonnance) + Mélatonine LP 1mg type Chronobiane de chez Pileje  1 h avant le coucher (vente libre)+ en cas de besoin, mélatonine rapide en spray sublingual d’action rapide comme Chronobiane immédiat de chez Pileje encas de réveils nocturnes;

La prise de complément alimentaire comme la mélatonine n’empêche pas la prescription d’autres traitements sédatifs en sachant que le spray comporte de l’aubépine, et la mélatonine LP du Mg2+ marin, et les vitamines D3 et E

Par ailleurs les doses peuvent être augmentées en particulier la posologie de la mélatonine en préparation magistrale sur ordonnance mais dans ce cas le mieux est de se rapprocher d’un centre des troubles du sommeil.

L’ HAS vient d’émettre des réserve sur la iatrogénicité de la mélatonine (avril 2018) surtout en cas de forte dose pour les consommateurs réguliers. Il n’y a cependant rien de vraiment convainquant pour l’instant et il apparaitrait que les très rares effets indésirables du produit sont ceux du manque de sommeil…

 

5-3 Les méthodes sédatives

      Il en existe de nombreuses.

Une séance de cohérence cardiaque (voir ci après) peut être efficace mais elle doit se pratiquer assis dans le lit.

Les techniques de visualisations permettent de maitriser l’agitation mentale qui peut nuire au sommeil. Visualisez un point bleu  entre les 2 yeux en imaginant qu’il s’élargit progressivement sur tout votre corps.

Dans le même état d’esprit vous pouvez partir du bas en commençant avec le gros orteil d’un des 2 pieds qui s’engourdit de manière agréable, devient lourd et mentalement vous remonter progressivement en balayant tous le corps (Body scanning). C’est plus efficace que compter les moutons. Quand le mental se focalise sur un point obligatoirement il s’apaise 

5-4 Bien gérer sa journée

Pour avoir un sommeil réparateur il faut déjà bien gérer ses journées.

→ Concentration sur une tache à la fois.                                                                                   Le cerveau peut se concentrer pleinement sur une tache que pendant 30 min.Une pause donc toutes les 30 min de quelque min pour se relaxer est nécessaire.Après 2h de pleine concentration la  pause doit être + prolonger; de 15 min.Ces pauses ne sont pas une perte de temps mais un moyen de faire travailler les neurones de manière optimale.

 

→Les siestes.                                                                                                                                 Le temps optimale pour récupérer rapidement pendant la journée est de 10 min, de préférence après le déjeuner (sieste flash). Avec l’entrainement (expiration lente pour stimuler le système vagal, détente des muscles et visualisation d’une situation apaisante)) 30 min de sommeil profond correspond a une micro-nuit.En cas de nuit blanche 1h 30 (un cycle complet) de sieste peut suffire.Pour vous redynamiser après ces siestes, tapoter avec le bout des doigts tout le corps et n’héziter pas a utiliser de l’huile essentielle de  menthe poivrée sous les narines.

 

Maîtrisez ces émotions   Irritations colère et autres état conflictuels stimulent en permanence la production de cortisol qui perturbe le sommeil. Il existe pleins de techniques de gestion émotionnelle. L’une des plus simple est la cohérence cardiaque (cf chapitre correspondant).

 

→30 min de marche 5 fois par semaine diminuent de moitié le temps d’endormissement

                                                                                    

 En pratique pour mieux dormir

 Pour bien dormir il faut bien se réveiller ; 

  • Se lever tôt (pour avoir une dette de sommeil pour la nuit prochaine) et toujours à la même heure.
  • Manger une pomme.
  • Quelques mouvements de gymnastique.
  • Douche très chaude et prolongée pour augmenter la température corporelle.
  • Petit déjeuner copieux sous un appareil de luminothérapie.
  • Pas de sieste > 20 minutes
  • Évitez les excitants après 16h : café, thé, alcool en particulier vin blanc, viandes rouges (↑thyrosine précurseur des catecholamines), repas copieux difficile a digérer (trop gras ou trop sucre),  écrans TV et ordinateur, sport > 20h, bruits
  • Bain tiède pour abaisser la température corporelle (-1,4°C)
  • Tisane aux plantes décrites ci-dessus.
  • Chambre rangée, fraiche (18°), noire et silencieuse avec tête au nord ou a l’ouest en s’inspirant du feng shui, oreille a mémoire de forme
  • Respectez rituel du coucher
  • Méthode sédative comme par exemple une séance de cohérence cardiaque
  • En cas d’insomnie ne pas rester au lit plus de 20 minutes, vaquer a une occupation calme et se recoucher 1h30 après le début de l’insomnie.
  • Phytothérapie et/ou mélatonine si besoin (développée ci dessus).
  • APS mais pas après 20h
  • Essayer de dormir en nombre de train de 90 min c’est a dire que, pour être frais et dispos le matin, il ne faut pas sauter d’un train en marche.
  • Préférez la postion sur le coté gauche

Par ailleur vous pouvez visiter le site de l’institut du sommeil et de la vigilance et lire le livre de Clemence Peix Lavallée « Bien dormir sans médicament » chez Odile Jacob 2016

XIV-Les troubles psychiques

Le SNA, responsable de la somatisation des troubles psychiques, interfère avec le système immunitaire (inflammation)  et le système endocrinien (thyroïde, surrénale, organes sexuels…). Par exemple il est observé dans la dépression une diminution des lymphocytes (globules blancs du système immunitaire), une augmentation du stress oxydatif et des perturbations du cortisol sanguin.

Des déficits nutritionnels avérés (avec hypovitaminose B et déficit en oméga 3) aggravent et compliquent cette approche biochimique des troubles psychiques.

Cependant les symptômes neurovégétatifs comme par exemple la fatigue et les malaises peuvent être au premier plan et « masquer » les symptômes psychologiques comme l’humeur dépressive et l’anhédonie ce qui  complique une prise en charge efficace.

L’origine des troubles psychiques est de maniére générale une souffrance consciente ou le plus souvent inconsciente qui venu a maturation se libére, tout du moins en parti  dans le corps par le biais des grands systèmes de régulation neuro-hormonaux. C’est la somatisation. Le trait d’union entre le corps et l’esprit est le neurotransmetteur.

La phytothérapie vise à rétablir ces déséquilibres internes et agit d’avantage sur le SNA et le terrain que sur l’organe. Elle peut être un complément utile aux traitements allopathiques.

Les psychothérapies visent a éclairé de la conscience les contenus psychiques douloureux. Si elle ne se restreint pas a la thérapie verbale et use par exemple de la pleine conscience elle modifiera aussi la physiologie de l’organisme et finalement tout l’être humain dans sa globalité.

L’excès de cortisol (phase aigue du stress) entraine hyperglycémie, hypertension, immunosuppression et dépression. L’épuisement du cortisol (phase tardive du stress) engendre maladie auto-immune et inflammatoire, syndrome de fatigue chronique, fibromyalgie et…dépression.

Plante de l’hyper cortisolisme : Cassis, Ginkgo, Ginseng
Plante de l’hypo cortisolisme : Cassis, Griffonia, Réglisse

1- Phytothérapie

Ginkgo

 

Selon la légende c’est sous un arbre Ginkgo Biloba que le Bouddha atteint l’éveil. Ces feuilles ont comme principales propriétés :

  • Sur la sphère CV : anti ischémique, vasodilatateur artériel, veinotonique, antiagrégant plaquettaire, amélioration de la fluidité sanguine.
  • Sur la sphère neurologique : neuro-protecteur, amélioration mémoire et apprentissage.
  • Sur la sphère broncho-pulmonaire : bronchodilatateur, antiallergique
  • Anti-inflammatoire et antioxydant

Indications : Syndrome de Raynaud, insuffisance veineuse, dysfonction érectile, acouphènes vasculaires, micro angiopathie et trouble cognitif du sujet âgé.

Curcuma

 

C’est le rhizome de la plante qui est utilisé et qui contient la curcumine qui est un polyphénol.

Le curcuma  a de nombreuses vertus.  Il est protecteur cardiovasculaire par la diminution de l’oxydation des lipides et hypocholestérolémiant (ìHDL, îLDL), C’est par ailleurs un détoxifiant hépatique, neuro-protecteur et un anti-inflammatoire.

2- Le magnésium (Mg2+)

 

La supplémentation en magnésium est incontournable dans la prise en charge de l’anxiété. Pour être efficace et venir à bout des signes physiques décrits plus haut la supplémentation doit être prolongée, à forte dose et couplée avec d’autres nutriments. Les apports alimentaires sont techniquement insuffisants pour satisfaire les besoins quotidiens a fortiori si le stress est ancien et important.


1- Propriétés du magnésium

Le Mg2+ possède des propriétés sédatives sur l’excitabilité neuromusculaire et est modulateur de la réactivité au stress.Le Mg2+ (comme le Ca+) est un cofacteur de l’enzyme (tryptophane hydrolyse) qui transforme le tryptophane alimentaire en sérotonine qui est l’hormone de la « bonne humeur ».

Au niveau du stress, l’effet calmant du magnésium est connu depuis longtemps. Les élèves de Hans Selye, le père du stress ont même démontré l’amélioration de l’humeur après supplémentation en Mg2+ même chez des patients dont le taux de Mg2+ était normal.

Il diminue la sensibilité au bruit, l’incidence des maladies cardiovasculaires de manière indirecte en diminuant le stress et direct par ses effets anti-arythmique (il était utilisé en perfusion a grosse dose a la phase aigue de l’infarctus avant l’ère de l’angioplastie) et antihypertenseur. Il est anti-inflammatoire, antioxydant et un facteur essentiel de la production d’énergie de l’organisme.

Le Mg2+ est un catalyseur de la production d’énergie au niveau cellulaire en facilitant les réactions biochimiques qui permettent de transformer les sucres et les graisses en énergie.

Le stress fatigue car il mobilise de l’énergie inappropriée et inutile.

C’est la noradrénaline qui est responsable des contractions musculaires, parfois si douloureuses chez les sujets stressés. Elle fait entrer le calcium dans les cellules musculaires  qui chassent le magnésium dans le sang. Le rein constatant une élévation du magnésium dans le sang décide de l’éliminer.

Donc le stress, en faisant baisser le Mg2+ nous rend encore plus fatigué et stressé car la fatigue elle même est anxiogène.

Ceci explique que les stress répétés s’auto-amplifient.

Au plan physique, sans traitement approprié, on peut évoluer du mal de dos en lumbago, des arthralgies aux tendinites, des tensions aux crampes  a la fibromyalgie, des ballonnements à la colopathie spasmodique, du colon irritable à la recto-colite hémorragique, des palpitations a l’arythmie, des mains froides au syndrome de Raynaud, des acouphènes a la maladie de Ménière…

Au plan psychologique,  des soucis à l’anxiété, du manque d’élan a la déprime, de la fatigue au syndrome de fatigue chronique, de l’irritabilité a l’hostilité et la violence.

2- Supplémentation en Mg2+

Une alimentation riche en Mg2+ bien choisie (ch chapitre sur les sels minéraux) peut apporter jusqu’à 120 mg de magnésium mais pour 1000 calories. Sachant qu’un homme doit consommer en moyenne en France 2200 kcalories et une femme 1800 kcalories, il est impossible d’atteindre les 400 mg/j  recommandé (AJR).

De plus, certaines personnes présentent une susceptibilité génétique avec une fixation altérée du magnésium et une déperdition augmentée

→Les formes galéniques

Il existe de nombreuses présentations galéniques du Mg2+ et le sel liposoluble comme le glycérophosphate de Mg2+ est bien assimilé . Certains magnésiums sont laxatifs et donc inefficaces puisque le produit est évacué dans les selles.

Le lactate de Mg2+ (MagnéB6) produit de l’acide lactique qui donne des courbatures musculaires. Cette molécule est déclencheur de stress chez l’animal.

Quand à l’aspartam de Mg2+ (Mégamag) il provoque des lésions des neurones.

→Les produits adjuvants:

Pour que le Mg2+ prescrit soit efficace il lui faut de la taurine (antioxydant, stimulant) qui permet le passage de la barrière digestive et de la vitamine B6 qui favorise la pénétration intracellulaire.

Omega 3 et vitamine E améliorent l’effet thérapeutique du produit et sont donc complémentaires.

Les compléments en Mg2+  doivent comporter du glycérophosphate de magnésium, de la taurine, et de la vitamine B6. On doit y associés des antioxydants (Vit E) et des Ω-3.

La posologie de Mg2+ est difficile a déterminer précisément car les besoins en Mg2+ dépends de l’intensité du stress subi et de sa durée mais surtout de la sensibilité du patient aux stress très variable d’une personne a l’autre

3- En pratique

Période d’attaque : 600 à 900 mg pendant au moins 1 mois et 4 a 6 mois pour des symptômes de stress sévère. Les effets sur la fatigue et le stress se font ressentir au bout de 10 jours.

En pratique Magdyn sachet a 3OO mg x 3/ j ou Formag cp a 150 mg : 2 à 3 cp x 2 /j + vitamine E (Toco 500: 1 /j) + Omega 3 (Omegabiane DHA : 2/j)

Période de croisière : consiste à diminuer progressivement les doses pour trouver le minimum nécessaire en fonction du ressenti du patient. En cas d’événements anxiogènes ne pas hésiter à repasser pendant quelques jours a la dose d’attaque.

 

3- Homéopathie

 

L’homéopathie est une science médicale particulière pratiquée depuis 200 ans nécessitant une solide formation. En effet, elle exige de bien connaître les notions de terrain et de constitution mais aussi la psychologie afin de cerner le patient dans toute sa complexité. La réaction du patient face à la maladie est prise en compte.Comme pour la phytothérapie et la micro nutrition, un traitement homéopathique relève d’une prescription médicale par un médecin formé.

Le concept de l’homéopathie repose sur la mémoire de l’eau et sur la vaccination (loi de similitude). Il s’agit d’apporter a l’organisme « l’agent pathogène » en quantité infinitésimale afin que celui ci apprenne à s’en défendre. Les mécanismes d’auto guérison de l’organisme sont stimulés. L’homéopathie  soigne le terrain.

Le principe actif homéopathique (substance animale, végétale et minérale) est tellement dilué qu’il n’est plus décelable dans le remède

Par exemple l’Oscillococcinum, un « casse-grippe », l’un des médicaments homéopathiques les plus vendus, est fait à partir d’une macération de foie et de coeur de canard.

Les remèdes homéopathiques s’utilisent à plusieurs dilutions. On utilise les CH signifiant « Centésimal Hahnemannienne ».

Plus le remède est dilué plus son action se fait au niveau du psychisme. A 5 CH l’action est sur le corps, à 15 CH sur les émotions.

Le stress étant mixte psychologique et somatique les dilutions seront entre  9 CH et 30 CH.

L’homéopathie doit se prendre a distance des repas, et peut être associée a tous les autres traitements, micro-nutrition, phytothérapie et même allopathie.

Ayant une connaissance très limitée en homéopathie, je ne vais citer que des remèdes classiques, à l’efficacité remarquable dont il serait dommage de se priver.

Gelsemium

 

A 15 CH c’est le remède du trac. En cas de trac chronique, comme un examen qui approche : 5 gr le soir au coucher. En cas de trac aigue : 10 gr le soir puis 5gr le lendemain matin puis 5 gr jusqu’avant l’épreuve.


Aconit

 

 

En cas de palpitations : Aconit 15 CH : 3gr x3 /j en association

 

Ignatia

 

Crise angoisse et spasmophilie. 15CH x 3 /j                                                                                                                        En particulier avec boule dans la gorge.

 

Nux vomica

 

C’est le grand remède de la colère. 15 CH 3 gr a répété dans la journée chez un sujet sanguin, soupe au lait en cas de stress, d’insomnie…C’est aussi un grand remède hépatique chez le bon vivant

 

Staphysagria

 

Frustration, contrariété, colère rentrée, difficulté a exprimer ses émotions 15CH : 3gr x 3/j

 

En pratique

→ Ignatia 30 CH : 5grx3/j : stress + contrariété
→ Aconit 30 CH : 5grx3/j : stress + peur
→ Staphysagria 30 CH : 5grx3/j : stress + frustration
→ Arnica 30 CH : 5grx3/j : stress + traumatisme

XV-Cultiver la bonne humeur c’est bon pour la santé

Ce paragraphe est en cour de réalisation 

Il existe une médecine préventive efficace et codifiée pour préserver la santé physique et en particulier cardiovasculaire. Il en va de même pour notre santé mentale ou psychique.Les liens entre nos états psychiques ou émotionnels et la  santé cardiovasculaire n’est plus a démontrer et il paraît important de connaitre les moyens que nous avons a notre disposition pour prévenir les états dépressifs sous toutes ses formes.

Il est possible d’ adopter un mode de vie, des comportements et des manières  de pensées qui favoriseront la bonne humeur, les émotions positives et surtout permettrons de dépasser les coup de blues sans trop de difficultés. Il existe en chacun d’entre nous un énorme potentiel de bonheur, de santé et d’épanouissement mais faut il encore ne pas tout faire pour s’en éloigner et laisser la morosité, la frustration et l’agacement s’installer.

Le cerveau de manière assez étrange a une tendance naturelle a prendre les mauvais plis plutôt que les bons et voir la bouteille a moitié vide plutôt qu’a moitié pleine. Au fils des voyages a l’étranger que nous pouvons faire il apparait que ces travers sont d’avantage l’apanage des Français. Il suffit de regarder l’actualité pour en être convaincu; la France est l’un des pays les plus riche au monde mais aussi celui qui grogne le plus…La crise économique semble avoir déclencher chez nos concitoyens une crise psychologique ou mauvaise humeur et insatisfaction occupe une place importante de notre espace mental.

C’est a la lumière des dernières découvertes scientifiques sur le fonctionnement cérébrale que la psychologie positive a put mettre en place des méthodes balisées pour cultiver son aptitude au contentement, a la bonne humeur et au bonheur.

Au même titre que la maladie cardiovasculaire qui est une maladie du mode de vie, la santé mentale, la bonne humeur dépend de la manière dont nous vivons. Nous somme les seuls maitre a bord pour prendre en charge notre santé psychique et physique.

Il existe 2 raisons principales qui nous éloigne de notre aptitude naturelle au bonheur.

→D’abord, la déprime ou les coups de blues sont des émotions normales, passagères et présentes chez tous le monde.Elles ne sont pas honteuses ni dévalorisantes et ne doivent pas nous révolter ou nous rendre hostile.Demandez a votre collègue de travail ou votre conjoint si il n’est pas un peu déprimé ou même de mauvaise humeur de temps a autre, et vous aller vite comprendre que vous avez toucher un point très sensible.

La déprime fait  partie de notre palette émotionnelle au même titre que la joie, la tristesse. C’est un petit nuage gris au dessus de notre tête qui tantôt s’éclairci et disparait pour ensuite  réapparaît plus sombre.Accepter cette realité c’est déjà s’en éloigner.

Les coups de déprime sont distingué de la vraie dépression qui est une maladie chronique. Le sujet atteint de  dépression ne se pose pas de question sur sa santé mentale alors  que dans la déprime il existe une partie saine qui permet au sujet d’hésiter et de douté de la qualité de son bien être. Ce débat intérieur est la preuve qu’il ne s’agit pas d’une dépression maladie qui est une réel douleur psychique plus intense que la douleur physique. La dépression est une perte de l’élan vitale et du plaisir de vivre alors que la déprime est un oubli. Oubli de ses désires (loisir, sexualité…), de ses qualités physiques et intellectuelles et oubli de ses actions positives et de son énérgie.

Admettre les coups de blues et ne pas s’y identifier, ne pas s’y accrocher  permet de maintenir l’estime de soi, même si le modèle social nous impose le bonheur a tout prix.

→ Nous avons tous une petite voie intérieur très critique a notre sujet  » tu es nul, insuffisant, lait… ».Cette vision erronée de nous même est un piège tendu par notre mental. Elle peut sérieusement eroder l’estime de soi, si précieuse pour l’équilibre émotionnelle. Cette tendance est issu probablement de notre culture ou de notre éducation.

Mais peut importe la cause, la pierre angulaire de l’aptitude au bonheur est de changer radicalement cette vision pessimiste que nous avons de nous même et reconnaitre que finalement notre santé, notre condition de vie ne sont pas si catastrophique. L’idéale est même de ressentir de la gratitude pour la vie. la gratitude est l’une des émotions positives la plus puissante.

Donc, les premiers pas vers la bonne humeurs c’est admettre que les coups de déprime ressentis font partie des émotions humaines normales et qu’elles nous remettent pas fondamentalement en question et que les jugements négatifs que notre cerveau nous chuchote a nous même ne sont pas a prendre au pied de la lettre.

L’ordonnance anti-déprime

Il existe de nombreux outils  développés par la psychologie positive. Ceux ci font parfois appel au bon sens mais tous ont scientifiquement prouvés leur capacité a agir positivement sur la biochimie cérébrale (neuromédiateurs, inflammation du tissus cérébral), la neuro-plasticité ainsi que  sur la réponse au stress en particulier au niveau du système cardiovasculaire avec diminution de la PA, de le FC et de la contraction du réseau vasculaire.

 

 

1 – Les APS

L‘inactivité physique est toxique pour le coeur (en fait pour l’ensemble de l’organisme) mais aussi pour le cerveau, la bonne humeur et les capacités intellectuelles.Bouger, comme de nombreuse études l’ont démontrées, est euphorisante et apaisante. Lors de la contraction musculaire, les muscles libèrent une substance chimique, l’irisine (en référence a la messagère des dieux dans la mythologie grec) qui va stimulé les facteurs de croissance cérébraux. Il en résulte; plus de neurones, de synapses, de réseau vasculaire et moins de dégénérescence cérébrale. Dans les études sur les sportifs pratiquant le footing, les coureurs addictifs tendaient a perdre ces bienfaits cérébraux pour revenir a l’état des sédentaires (courbe en cloche) contrairement au système cardiovasculaire pour laquelle même la pratique « déraisonnable » n’apporte plus d’avantage mais en tout cas n’est pas délétère (courbe en plateau).

Le simple fait de bouger les muscles sans déplacement comme pédaler dans le vide sur un fauteuil permet une synthése d’irisine. Donc plus que de parler de sport, comme il l’est évoqué dans d’autre paragraphe c’est le fait de bouger qui est indispensable a la bonne santé tant physique que mentale. Les APS sont le premier pas vers la bonne humeur.

 

 

2 – Alimentation

Certains aliments sont toxiques pour l’organisme et le cerveau car ils sont pro-inflammatoire, d’autre sont essentiels au bon fonctionnement cérébral  car ils apportent des substances indispensables que le corps ne sait fabriquer. Certains nutriments sont présent en grande quantité chez les sujet de bonne humeur sans que l’on connaisse exactement leur mode d’action sur le tissus nerveux comme les Ω 3.

A noter que la plupart des régimes excluant certains aliments n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité sur la santé psychique ou physique.

          Les lipides

      Apportés en trop grande quantité ils stimulent des facteurs pro-inflammatoires comme les interleukines et les IGF ce qui a pour conséquence de ralentir la transmission des information entre les neurones et d’atrophier certaines zones cerébrale intervenant dans les émotions (hippocampe) et la mémoire. Ces anomalies sont réversibles avec la perte de poids et l’activité physique.

Les acides gras trans très toxiques pour le coeur et le cerveau et utilisés dans l’alimentation pour son faible cout sont interdit dans de nombreux pays comme le Canada, le Danemark, l’Autriche et bientôt aux USA. Ils augmenterais de 48% le risque de déprime chez les consommateurs.

Au contraire les Ω3 (trouvés dans les poissons mais attention aux métaux lourds comme le  mercure) favorisent la transmission nerveuse en renforçant la gaine de myéline autour de l’axone du neurone permettant telle une gaine électrique a l’information  de circuler vite et d’être protégé dans son contenu.

Les Ω3 DHA favorisent par ailleurs la vascularisation cérébrale, la  mémoire, les capacités cognitives, la réflexion, et l’innovation. Le cerveau est constitué de 80 % d’eau comme un peu prés tous les organes mais 50 % de son poids sec est gras et composé de cholestérol, d’Ω3 et Ω6. On insiste particulièrement sur les Ω 3 car ils sont en quantité insuffisante dans l’alimentation contrairement aux autres graisses.Par ailleurs le cholestérol  est aussi fabriqué par le foie contrairement aux Ω dont la source est exclusivement alimentaire.

Outre la bonne humeur beaucoup d’études plaident en faveur du rôle anti-inflammatoire des Ω3 qui serait un facteur protecteur des troubles psychiatrique grave comme la maladie bipolaire (PMD), la schizophrénie, l’autisme et les dégénérescences cognitives (maladie Alzheimer). En consommer 2 fois par semaine réduirait le risque de 40% de dépression ou de PMD.

Il faut consommer 300 mg/j de ces « bonnes graisse » pour le cerveau (pour le coeur ce sont les Ω 3 EPA qui sont recommander cf chapitre correspondant). On les trouve dans les oeufs des animaux nourris avec des végétaux riche aux Ω3 (herbe, luzerne, lupin, lin) comme les oeuf « bleu-blanc-coeur »(1oeuf = 100mg), dans les petits poissons gras (sardines, maquereaux, harengs, truites saumons). Il faudrait manger 1 oeuf « bleu-blanc-coeur »/j et 3 fois par semaine du poison pour avoir sa quantité d’Ω3 EPA.

Les graisses végétales, comme l’huile de colza ou de noix, contiennent d’avantage d’Ω3 pour le coeur, les DHA

             → Protéines

Certaines protéines apportent des acides aminés essentiels comme le tryptophane (cacao, oeuf, noix de coco, banane, riz, viande), la L-thyrosine pour fabriquer les neuromédiateurs (aidé par les Ω3) indispensables a la bonne humeur, l’apaisement (sérotonine), au sommeil (mélatonine) et a l’élan vital (dopamine).

            Les polyphénols

Une des conséquence la plus grave du stress oxydatif dans le cerveau est la perte de l’intégrité de la barrière hémato-encéphalique. Sa fonction est d’empêcher le passage de certaines molécules du sang vers le cerveau pour protéger les neurones. Les lésions de cette barrière impliquent un risque grave pour la santé du cerveau, générant souvent des processus inflammatoires neuro-dégénératifs.

Les polyphénols, contenus dans le vin mais aussi tous les fruits et légumes colorés protégeraient cette barrière comme tout autre antioxydant. Le resvératrol du raisin noir est antioxydant, la curcumine favorise la neuro-plasticité dans le cortex cérébral et l’hippocampe, les anthrocyanes des myrtilles améliorent la mémoire et l’apprentissage, les isoflavones du soja, les troubles de l’humeur et les polyphénols des grenades, la circulation sanguine du cerveau.

                →Les vitamines et oligoéléments.

 – La vitamine E (huile de gérée de blé, de tournesol, brocolis, épinard, tomates, noix et noisettes) agit dans tout l’organisme en tant qu’antioxydant, hypo-lipémiant, anti-thrombotique. Au niveau des membranes des neurones elles améliorent le fonctionnement des synapses.

  – La vitamine D participe a la production de sérotonine et sa carence l’hivers est responsable des dépressions saisonnières.

  – Mg2+, Ca+, Zn2+, Fe

Une étude japonaise a montrée que des carences en ces oligoéléments (magnesium, calcium, zinc et fer) pouvaient entrainer de véritables troubles dépressifs car ils participent a la transformation du tryptophane en sérotonine.

Pour prévenir les déficits: Mg2+ (1 fois/j): chocolat noir, céréales complétés, poids chiches, haricots blancs, amandes, cacahuète, banane et avocat. Ca+ (3 fois/j) produits laitiers, graines de tournesol et de sésame, noix, légumes verts (épinards, haricots, persil, cresson) et les fruits rouges (cassis,mûtes, groseilles et oranges). Zn2+: viande rouge, volailles, poissons, céréales, produits laitiers

            →Curcuma et thé vert.

Le curcuma outre ces propriétés hypo-choléstèrolémiantes et anticancéreuses est une épice stimulant les neurones. Le thé vert est anti-inflammatoire et antioxydant.C’est un inhibiteur des cellules de la glie entourant les neurones comme les IMAO (antidépresseurs chimiques de première génération) augmentant le sérotonine et la dopamine intracérébrale.

.               →Sucre raffiné et Sel

Pourvoyeur de comportement addictif et consommés en trop grande quantité ils sont toxiques pour le cerveau autant que les mauvaises graisses.

 

Assiette du cerveau

Eau: boire de préférence entre les repas.

Oeuf: 1 oeuf « bleue-blanc-coeur »/j

Produits de la mer (protéines, Ω 3, fer, vitamine B12, Mg2+…): petits poissons gras, coquillage, crustacé x 3/  semaine.

Céréales semi-complètes et complète bio (vitamine B, fer, protéines, glucide peu sucré,fibre,..) comme les flocon d’avoine.

Légumineuses (protéine, fer, Mg2+, Phosphore…): petit pois, poids chiches, lentilles.                                                                                                 

Noix et fruits a coque: 1 poignée/j.   

 Légumes: bio, midi et soir varié et colorés, en particulier avocats, betteraves aubergines.

 Petits fruits rougesgrenades, fraises, mures, myrtilles, framboise (a bien laver car très riche en pesticides).

 Huile d’olive: tous les jours en association avec l’huile de colza.

Café: c’est un excitant mais un excellent antioxydant comme le thé.

 Vin rouge1 verre/j.

 Epicescurcuma, thym, persil, romarin, ail.

Ces conseils alimentaires rejoignent les recommandations du régime méditerranéen.

 

 

3 – Intestin

L’intestin est considéré a juste titre comme le deuxième cerveau car sa densité en neurones est importante. 200 millions de neurones versus 86 milliard pour le tissu cérébrale et 40 000 neurones pour le coeur mais le coeur est petit alors que le tube digestif déplié représenté la surface d’un terrain de foot . De plus il est structuré comme le cerveau et la plus grande partie de la sérotonine et la moitié de la dopamine viennent de l’intestin et cette production dépend en grande partie de la flore intestinale (microbiote composé de 100 000 milliard de bactéries soit plus de cellules que dans l’organisme)). Le lien entre les structures archaïques du cerveau dédiées a la survie est en étroite relation avec le tube digestif, tous deux sensible a l’alimentation.

Les travaux en cour sur le comportement alimentaire laissent a penser que c’est l’intestin (et non l’estomac qui synthétise l’hormone de la faim) qui agit le plus sur la faim, la satiété et indirectement la santé et la bonne humeur. La qualité de la flore intestinale (plus de 1000 espèces de bactéries cohabitent et communiquent entre elles) dont dépend la perméabilité digestive pourrait influencer un grand nombre de pathologies physiques mais aussi psychiques et la bonne humeur.

L’intestin est le point de contacte entre le soi et le non soi (les autres et l’environnement) raison pour laquelle la muqueuse digestive héberge un arsenal immunitaire important.

Pour protéger la flore bactérienne intestinale il faut limiter la consommation d’antibiotique, de laxatif, fuir les pesticides, métaux lourds, perturbateur endocriniens, respecter son horloge biologique, veiller a son hygiène dentaire et privilégier les yaourts, les probiotiques (morceaux inactifs de bactéries) et les aliments fermentés.

 

 

4 – La nature
Beaucoup d’études sérieuses et scientifiques ont démontrer les bénéfices de la nature sur le cerveau et les émotions.Les malades dans les hôpitaux ont une convalescence écourtées si leur fenêtre donne sur un espace vert, les enfants se promenant dans les parcs a Barcelone ont de meilleurs résultats scolaires et présentent moins de déficit de l’attention et d’hyperactivité, moins d’absentéisme au travail si les bureaux sont décorés de plantes vertes et amélioration significative des scores de dépression après une promenade de 90 minutes en pleines nature.40% de dépressions en plus pour les individus évoluant en milieu urbain sauf si la rue ou ils habitent est arborée. Et ce n’est pas l’activité physique qui permet d’obtenir ses résultats spectaculaires car les bénéfice ne s’observent pas quand les sujets se promènent en milieu urbains a dépense calorique égale.

La chromothérapie montre que le vert et le bleu, les 2 couleurs les plus répandues dans la nature, sont les couleurs les plus stimulantes et apaisantes.

Les chercheurs botanistes ont démontrés que les plantes communiquent entre elles mais aussi avec leur environnement qu’ils soit végétale ou animale. La nature a une conscience et stimule la bonne humeur et les émotions positives chez l’homme.

 

 

5 – le sommeil

Les rythmes biologiques et en particulier le cycle jour/nuit permettent l’équilibre physiologique de l’organisme. Trop peu de sommeil est source de stress et de risque de  dépression. En cas de troubles du sommeil les somnifères, souvent inefficaces ont pour effet secondaire de diminuer l’élan vital le lendemain matin. La mélatonine en préparation magistral a 3 mg associé ou non a la phytothérapie est un bon moyen de retrouver un sommeil physiologique

 

 

6 – Changer la manière de penser et de ressentir.

Il est possible grâce a un entrainement cérébral d’orienter et même de modifier le courant de nos pensés et le ressenti émotionnel. Le cerveau aime les habitudes acquises et changer lui demande beaucoup d’énergie. A l’échelon cellulaire les habitudes se traduisent par une facilitation de la circulation des neuromédiateurs et de l’influx nerveux sur des voies neuronales « express » ou les connexion entre les cellules sont démultipliées.Changer est un chemin escarper et non balisé par rapport aux habitudes qui sont de véritable autoroute. Une autre image est celle de chemin de terre sur lequel existe de profondes ornières; si on y passe en voiture il est bien difficile de sortir de ces ornières qui représentent les mauvaise habitudes.

Mais a force de solliciter notre cerveau, nous pouvons changer ces habitudes et utilisé a bon escient la neuroplasticité cérébrale. Les bouddhistes, depuis longtemps (600 avant JC) travaillent cette capacité du cerveau a se modifier grâce au training cérébral.Ils s’entrainent de longues heures a ressentir la compassion et l’altruisme afin que ces qualités adviennent naturellement dans leur champs de conscience. A noter une application de méditation laïc sur smartphones particulièrement bien faite: « Namatata » mais il en existe bien d’autre

Les techniques suivantes sont a apprendre, a répéter régulièrement pour qu’elles deviennent de plus en plus automatiques, naturelles.

 

 

6-1 Le cerveau est un menteur et les jugements et critiques négatives a notre égard, élaboré par notre mental ne doivent pas être pris pour argent comptant et sont le plus souvent injustifiés. La réflexe pavlovien, souvent inconscient est bien souvent de projeter sur les autres nos propres reproches. Apprendre a ne pas croire cette voie intérieure négative est un premier pas sur le sentier de la  bonne humeur. Une des façons d’interrompre le triste scénario élaboré par notre cerveau est d’investir l’instant présent. Sortir du regret  du passé et  de l’appréhension du futur pour être simplement présent apporte un peu de sérénité même si le moral est mauvais. D’autre préfére s’habituer a toléré, et a vivre avec ces critiques en les acceptant.Celles qui reviennent le plus souvent sont la  laideur et l’insuffisance.

 

       

 6-2 La culpabilité.

Les neurones de la culpabilité se situeraient dans la zone du lobe frontal du cerveau, celle qui notamment permet l’action.La culpabilité amène a la rumination et a l’inaction.Pour sortir de son emprise forcer vous a énuméré  toutes vos pensés et actions positives  et comparé les avec la situation qui vous culpabilise tant.

6-3 S’entrainer a l’oublie.

Depuis longtemps la psychologie pense que l’oublie ou plus exactement le refoulement des souvenirs douloureux dans l’inconscient est la racine de la souffrance et que le but du travail psychothérapeutique est de retravailler ces traumas. De récentes études ou démontrées que les patients qui avaient la plus grande capacité a oublier leur vécu douloureux  se portaient mieux que les autres. Ils avaient d’avantage de musashi qui est une protéine intra-cérébrale; la molécule de l’oublie. C’est notion est quand même en porte a faux avec le fondement même de la psychanalyse. Je conseillerai la voie du milieu qui comme toujours englobe les extrêmes c’est a dire ramener dans le champs de la claire conscience les contenus psychiques douloureux refoulés mais sans les ruminer par la ensuite.

 6-4 Utiliser les 2 lobes de sont cerveau.

Classiquement l’hémisphère droit est le siège des émotions, de la passion mais aussi de la globalité, de l’intuition, la créativité, du sens artistique et de la mémoire visuelle alors que l’hémisphère gauche est plutôt réservé a la réflexion, au raisonnement , au sens du détail, a l’effort au langage et a la mémoire auditive. Chacun a un hémisphère prédominant et de muscler l’autre est source d’harmonie et de bonne humeur.

Par ailleurs il est difficile d’utiliser les 2 hémisphères en même temps. Si vous subissez un coup de déprime (hémisphère droit), de réfléchir (hémisphère gauche) diminuera le ressenti désagréable. De la même manier vous ne pouvez pas ressentir des sentiments opposés. En cas d’émotions négatives penser aux personnes que vous aimer diminuera aussi le mal être.

 

     

6- 5 Cultiver l’ouverture de l’esprit.

Rien n’est plus déprimant que la routine que ce soit dans ses activités quotidiennes ou ces schémas de pensé.La vie c’est le mouvement et le changement est une loi fondamentale de l’évolution de l’homme et de l’univers. Camper sur ces positions et ne pas s’ouvrir au monde est contre nature et enferme notre cerveau dans la frustration, l’hostilité et la mauvaise humeur.

 

 

7 – Le sourire

Le psychisme retenti sur le corps et le corps modifie le psychisme. Se tenir droit donne plus d’aplomb, aide a mieux réfléchir … Le sourire est source de plaisir mais c’est aussi la contraction des muscles faciaux (zygomatiques et muscles corrupteurs) qui induit les modifications intra-cérébrales positives. La gymnastique faciale est bonne pour les neurones.Certaines études tendent a démontrer que le sourire multiplierai par 2 l’espérance de vie.

 

 

8- Lamour (cf chapitre sexualité dans APS)

Que se soit le sentiments amoureux, la passion ou le désir sexuel, tous ce qui se rattache a l’amours est bien plus puissant qu’un antidépresseur pour surmonter ses coups de blues. L’amour améliore la longévité, la qualité de vie et le moral. L’orgasme est un authentique détoxifiant physique et psychique. Les hormones du stress baissent que se soit l’adrénaline pour un stress aigu ou le cortisol pour un stress prolongé. Au dela d’1 mois, les taux intra-cérèbraux de sérotonine (apaisement), de dopamine (motivation), d’ocytocine (attachement, fidélité), de NGF (Nerve Growth Factor, facteur de croissance des nerfs périphériques et des neurone) augmentent. Le système immunitaire (IgA et lymphocytes) est renforcé. Le taux de testostérone (agressivité) diminue. Au plan cardiovasculaire PA et FC baissent ainsi que le taux d’accidents cardiovasculaires.

Ces modifications physiologiques s’amplifient chez la femme au fur et a mesure que la fréquence des relations sexuelles augmentent et chez l’homme lorsque qu’il a de  nouvelles partenaires ou des activités sexuelles inédites. Pour une homme la routine sexuelle est aussi déprimante que l’abstinence imposée. Mais l’être humain est normalement doté d’une capacité a transcendé ses instincts et je pense qu’il doit exister des couples monogames véritablement heureux.

 

 

9 – Les neurones miroirs. Ces neurones sont ceux de la communication par excellence. Quand nous voyons un individu qui effectue une tache particulière et si nous le comprenons et avons suffisamment d’empathie notre cerveau va automatiquement  l’imiter. C’est a dire que même si nous ne réalisons pas réellement la même tache, les aires cérébrales correspondant a cette action vont s’activer.Nous sommes donc en permanence a notre insu influencé par ce que nous voyons et entendons.Quand les oiseaux s’envolent tous en même temps et reste dans le ciel parfaitement aligné c’est grâce a ces neurones miroirs.Idem pour les supporter dans un match de foot ou les soldats en cas de guerre par exemple.                             Pour préserver notre bonne humeur; évitons les personnalités trop toxiques.

 

 

10 – Eviter l’hyperactivité physique et psychique. C’est un comportement d’évitement émotionnel. L’investissement uniquement dans le « faire » au détriment de l' »être » finira, quand le corps ne pourra plus suivre, par plonger inexorablement ces hyper-actifs dans un sentiment d’inutilité et d’insuffisance déprimante. Derrière cette recherche inconsciente du burn out se cache la conviction que de faire souffrir le corps est nécessaire a l’obtention du bonheur et au maintien d’un bon état de santé. L’épuisement rassure ces hyperactif d’autant que la fatigue peut être euphorisante via la sécrétion d’endorphines.C’est aussi une manière d’éviter le retour sur soi et de ne pas anticiper la vieillesse ni la mort possible des êtres chère qui nous entourent.

L’activité physique est thérapeutique en soi mais l’hyperactivité est un authentique facteur de risque cardiovasculaire. L’activité physique ou le sport sont tellement mis en avant par les pouvoirs publiques et les médias  qu’il est très difficile de dire aux patients que bouger c’est bon pour la santé mais a condition de rester capable de s’arrêter pour ne rien faire ou simplement ressentir ses sensations corporelles, ces émotions, et ces pensées. Récidiver d’un accident cardiaque n’est pas si rare malgré le parfais respect de l’hygiène alimentaire chez des patients sportifs très assidus qui ne savent pas mettre sur « pause ».

 

11 Ralentir le courant de la pensé.C’est encore un exercice de pleine conscience mais focaliser sur les contenues de notre incessant flux psychique. Les bouddhiste disent de notre mental qu’il est comme un singe affolé qui saute de branches en branches. Prendre conscience de nos réflexions, jugements, réactions, émotions et penser plus calmement optimisent le fonctionnement cérébral.                         Ralentissez le plus possible et quand vos devez attendre au passage piétons ou dans une fils d’attende profiter en pour faire quelques exercices de cohérence cardiaque.

 

 

LES POLLUANTS QUI ATTAQUENT LES NEURONES

Les perturbateurs endocriniens, les pesticides, le mercure, l’aluminium sont déléterent pour le QI, altèrent le raisonnement et pourraient favoriser des troubles psychiques graves comme l’autisme et les schizophrénie ainsi que des déclins cognitifs précoces.

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques comme le bisphénol, les phtalates, le parabens qui sont présent dans de nombreux produits que l’on utilisent au quotidien comme les peintures, les produits cosmétiques.Chez une femme enceinte ces toxiques passe très bien la barrière placentaire pour se logé dans les neurones du foetus. Difficile de faire le lien entre ces substances chimiques toxiques et les atteintes du cerveau des bébés pour des problèmes méthodologique mais des études montrent une baisse significative du QI chez les enfants exposés.

 

Les pesticides

Beaucoup de personnes pensent vivre au grand air a la campagne et pourtant il suffit de quelques terrains agricoles a proximité de leur lieu d’habitation pour constater que leur organisme contient des doses toxiques de pesticides.Même interdit depuis plusieurs années certains produits (les organochlorés comme le DTT, le lindane) sont encore présents car leur élimination naturelle est extrêmement lente.Les organophosphorés comme l’herbicide « Rond Up » sont difficiles a retirés de la circulation. Ce sont évidemment les agriculteurs les plus exposés qui ont un risque doublé de maladie de parkinson (Inserm 2009).Il faut rappeler que l’utilisation quasi obligatoire de certains pesticides est lié a l’industrialisation de l’agriculture et a l’appauvrissement des sols surexploités.

Les aliments bio sont réelement meilleurs pour la santé mais vendus un peu plus chères.Pour les produits non bio, un bon moyen d’asainir l’aliment est de le laisser tremper une nuit dans de l’eau puis de la rincer. Ainsi 80% des pesticides sont éliminés et les 20% restant seront éliminer au cours des activités sportives des consommateurs.

Les autres produits toxiques
  • L’aluminium pourrait favoriser le maladie d’Alzheimer puisque des dépôts de ce metal sont retrouver en plus grande quantité dans le cerveau de ces malades (comme chez les Parkinsonniens ) et aussi être a l’origine de maladie musculaire..

Le mercure est incriminé dans les dépressions, les troubles du sommeil et de la

mémoire chez les enfants qui ont été exposés in utero.Le mercure se trouve dans les plombages dentaires, les poissons, les crustacés et les boites de conserve de thon , sardines.

 Les nanoparticules présentent dans l’alimentation, les cosmétique, les nouveaux matériaux sont tellement fines que, après avoir été inhalées, elles passent dans le sang puis les cellules cérébrales. Leur toxicité n’est pas encore établie.

  • Le téléphone portable émet des ondes électromagnétiques qui sont capable

de faire muter l’ADN cellulaire. Ces constatations ne sont qu’expérimentales chez l’animal et aucune étude chez l’homme n’ a pu être confirmer ou infirmer d’effets significatifs sur le cerveau

  • PCB 

Ce sont des produits isolants électriques présent dans l’environnement et dans la chaine alimentaire même si ils sont interdits en France depuis 1987. Ils seraient particulièrement toxique pour les cerveaux des tous petits.

Les conseils pour préserver son cerveau: évitez insecticide, pesticides, herbicides certains poissons durant la grossesse, les mousses de polyuréthane, les boissons en canettes, le parabens dans les produits cosmétiques et préférez les aliments bio, et en vrac non emballés, les oreillettes pour les portables, pour les bébé les biberons en verre, les jouets en bois et les vêtement non plastifié, les toperoirs et les bouteilles en verre.

Les avancés technologique améliorent notre confort de vie mais parfois aux détriments de notre santé. C’est notre responsabilité de nous informer des potentiels danger de la modernité , d’en tirer profit tout en veillant a préserver nos systèmes internes de guérison et de réparation.L’apparition de nouvelles maladies comme l’ obésité est directement liées aux changement de notre mode de vie. Préserver notre santé , c’est nous adapter a ce nouvel environnement. Il n’est pas utile d’être zadiste pour lutter contre les abus de notre nouvelle civilisation.

 

AJR : Apport Journalier Recommandé
AVC : Accident Vasculaire Cérébral
Cho : Cholestérol
CC : Cohérence Cardiaque
FRCV : Facteur de Risque CardioVasculaire
FC : Fréquence Cardiaque
HTA : HyperTension Artérielle
IDM : Infarctus Du Myocarde
MAC : Médecines Alternatives et Complémentaires
MCV : Maladie CardioVasculaire
MS : Mort Subite
SRA : Système Nerveux Autonome
SNC : Système Nerveux Centrale : cerveau et moelle épinière
TIPI : Technique d’Identification des Peurs Inconscientes
TCC : Thérapie Cognitivo-Comportementale
Vit : Vitamine
Ω : Omega
Glossaire